La chaîne de supermarchés Tesco, numéro un de la distribution du Royaume-Uni, a annoncé lundi dans un communiqué la création de 20 000 emplois sur deux ans, après avoir été vertement critiquée pour employer des jeunes sans rémunération.

Le groupe, premier employeur privé du pays avec 290 000 salariés, entend «renforcer son service aux clients», mais aussi rénover des centaines de magasins existants et ouvrir de nouveaux magasins.

Tesco, violemment attaqué pour sa participation à un programme de stages gratuits lancé par le gouvernement en direction des jeunes chômeurs, a souligné qu'il allait cibler particulièrement les jeunes sans emploi dans son programme d'embauches et élargir son programme d'apprentissages à 10 000 nouveaux apprentis.

La chaîne avait été fustigée pour avoir participé à un programme gouvernemental d'insertion des jeunes chômeurs, invités à travailler bénévolement en échange du maintien de leurs allocations chômage.

«Pourquoi est-ce que le gouvernement subventionne Tesco avec notre argent alors qu'il pourrait investir pour créer les millions d'emplois dont nous avons besoin pour mettre un terme à la crise du chômage?», avait lancé fin février Sam James, à la tête de la campagne «Right to Work» (Droit au travail).

Le premier ministre David Cameron a salué l'annonce des 20 000 emplois comme «une nouvelle fantastique pour le pays» et «un élan de confiance dans l'économie britannique».

Tesco est passé sous la barre des 30% de part de marché au Royaume-Uni (29,9%) sur les 12 semaines achevées mi-janvier après des ventes décevantes durant la période cruciale de Noël, son plus bas niveau depuis 2005, selon le cabinet Kantar.