Le producteur américain de boissons sans alcool Coca-Cola (KO) a dépassé les attentes en 2011 malgré une baisse de 27% de son bénéfice net à 8,6 milliards de dollars en raison d'un effet de base défavorable lié à l'acquisition de son principal embouteilleur.

Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice courant (BPA) s'est élevé à 3,84 dollars, mieux que les 3,82 dollars attendus par les analystes. Même chose au quatrième trimestre, avec un BPA de 79 cents contre 77 attendus par le consensus. Le bénéfice net plonge de 71% au cours de la période, à 1,65 milliard de dollars.

Le groupe d'Atlanta en Georgie avait rapporté il y a un an un bond de 73% de son bénéfice net 2010, à 11,8 milliards de dollars, grâce à l'acquisition Coca-Cola Enterprise (CCE), son principal embouteilleur, qui avait généré une plus-value comptable de 5 milliards de dollars.

Les ventes au cours de l'année 2011 ont bondi de 33% à 46,5 milliards de dollars, en ligne avec les attentes de Wall Street. Elles ont progressé de 5% au quatrième trimestre à 11 milliards de dollars, contre 10,99 attendus.

«Aujourd'hui, je suis ravi d'annoncer que la société Coca-Cola poursuit sa dynamique en vue de la réalisation de sa 'Vision 2020'», s'est félicité le PDG Muhtar Kent, cité dans un communiqué.

«Nous avons encore une fois réalisé des résultats sur l'année et le trimestre conformes à nos objectifs à long terme ou meilleurs, avec une hausse trimestrielle du chiffre d'affaires et des ventes en volume dans chacune de nos cinq zones géographiques», a-t-il ajouté.

En volume, les ventes ont progressé de 5% sur l'ensemble de l'année et de 3% au quatrième trimestre. Elles sont «bien équilibrées» géographiquement «avec des progressions solides dans les marchés clés comme l'Amérique du Nord, le Japon et l'Allemagne, et des croissances à deux chiffres dans des marchés émergents clés comme l'Inde ou la Chine», a rapporté le groupe.

Coca-Cola souligne par ailleurs avoir bouclé son programme de réduction des coûts sur quatre ans de l'ordre de plus de 500 millions de dollars par an, soit au-dessus des 4 à 500 millions de dollars qu'il s'était assigné comme objectif.

Il lance à présent un nouveau programme intitulé «Productivité et réinvestissement» qui devrait lui permettre une réduction des coûts de l'ordre 550 à 650 millions de dollars par an d'ici à la fin 2015.