(Washington) Les négociations entre la Maison-Blanche et l’opposition républicaine sur le plafond de la dette semblent dans l’impasse samedi soir à Washington, chaque camp accusant l’autre de bloquer les discussions, alors que le temps presse pour éviter un défaut de paiement des États-Unis.  

Vendredi soir, l’équipe républicaine « a mis sur la table une offre qui était un grand pas en arrière et contenait un ensemble de revendications partisanes extrêmes qui ne pourraient jamais être adoptées dans les deux chambres du Congrès », a déclaré dans un communiqué la porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre, appelant à « être sérieux ».  

Et, selon elle, ce sont les responsables républicains sous la coupe des proches de Donald Trump « qui (menacent) de mettre notre nation en défaut pour la première fois de notre histoire », mais « pas le président (Joe Biden) ni les responsables démocrates ».  

La Maison-Blanche, bien décidée à ne pas laisser les républicains rendre les démocrates responsables de la situation aux yeux de l’opinion publique, a même transmis samedi une note aux rédactions, avec le détail des propositions.

Le responsable républicain à la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a lui indiqué samedi soir, dans un tweet, que « la Maison-Blanche a fait un pas en arrière dans les négociations ».  

« Malheureusement, l’aile gauche du parti démocrate semble être aux commandes, surtout avec le président Biden hors du pays », a-t-il déploré.

Joe Biden est en effet au Japon, où se tient la réunion des pays du G7, et d’où il avait réaffirmé plus tôt dans la journée son optimisme, estimant que les États-Unis seraient capables d’éviter un défaut.

Il a écourté sa tournée en Asie-Pacifique en raison de la crise de la dette américaine et doit rentrer à Washington dès dimanche après la fin du sommet de Hiroshima.

Le point de friction reste le budget, les républicains exigeant des coupes dans les dépenses pour accepter de relever le plafond de la dette, et, ainsi, permettre au pays d’honorer ses engagements financiers.

Sans accord rapide, les États-Unis pourraient, potentiellement dès le 1er juin, ne plus être en mesure de rembourser leurs créanciers ni payer les salaires de certains fonctionnaires et les retraites d’anciens militaires, entre autres.  

Cela pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour l’économie américaine, mais aussi mondiale.