Des boutiques au Vermont pourront commencer à vendre de la marijuana à des fins récréatives, mais seuls trois détaillants seront prêts à le faire pendant cette fin de semaine d’ouverture.

Des détaillants ouvriront samedi à Middlebury, Rutland et Burlington. Un quatrième détaillant a été autorisé, mais il ne sera pas prêt à ouvrir samedi, 1er octobre.

Comme cela s’est produit avec le déploiement des ventes de marijuana à des fins récréatives dans d’autres États et au Canada, la fin de semaine inaugurale au Vermont sera « plus un lancement en douceur », alors que de plus en plus de fabricants de produits de cannabis sont déjà en ligne et que de plus en plus de consommateurs font pousser eux-mêmes leurs plants, a déclaré James Pepper, président de la Régie du cannabis du Vermont.

Le Vermont rejoint ainsi 14 autres États américains qui autorisent la vente de cannabis aux adultes, selon le Marijuana Policy Project. Quatre autres États — le Connecticut, l’État de New York, le Rhode Island et la Virginie —, ainsi que le District de Columbia (Washington) ont légalisé l’utilisation de la marijuana à des fins récréatives, mais les ventes n’y ont pas encore commencé.

Pour délivrer les licences de vente au détail, la Régie du cannabis du Vermont a donné la priorité à la diversité et l’équité sociale. Les frais de licence ont été abolis pour les candidats noirs ou hispaniques, ou issus de communautés qui ont historiquement été touchées de manière disproportionnée par l’interdiction du cannabis, ou qui ont été ou ont eu un membre de la famille qui a été incarcéré pour une infraction liée au cannabis.

Plus de 30 candidats à l’équité sociale, principalement des producteurs, ont été approuvés jusqu’ici.

Les détaillants au Vermont prévoient qu’ils auront suffisamment d’approvisionnement pour suffire à la demande, mais certains producteurs ont été frustrés par les délais administratifs.

La Régie devait élaborer la réglementation tout en examinant les candidatures. Or, de nombreux producteurs s’attendaient à obtenir une licence en mai, mais ne l’ont pas eue, a déclaré Bernardo Antonio, de l’Association des producteurs du Vermont.

« Ceux qui produisent du cannabis à l’extérieur ont passé toute l’année à attendre leur permis en se demandant s’ils devaient planter ou non, parce qu’ils essaient d’en faire leur entreprise, mais ils ne peuvent pas vraiment passer 16 mois sans revenus, a-t-il dit. Donc, en ce moment, il y a beaucoup de producteurs en champs qui attendent toujours une licence : je veux dire, la saison est terminée pour eux. »

À la Régie, M. Pepper comprend la frustration des producteurs. Mais il soutient que la Régie n’aurait pas pu en faire plus, compte tenu de la durée relativement courte de son existence et de la petite taille de son personnel initial.

« Nous nous concentrons sur la sécurité des consommateurs et la sécurité publique, et honnêtement, un déploiement lent n’est pas la pire chose au monde : dans cinq ans, personne n’en parlera, a déclaré M. Pepper. Mais ils s’en soucieront s’il y a une vague de cambriolages ou s’il y avait un produit qui rendait les gens malades.

« Démarrer une industrie entièrement nouvelle, ce n’est pas facile, évidemment. »