(Washington) Les États-Unis ont mis en œuvre mardi les sanctions contre Moscou décidées lors du Sommet du G7, avec notamment une interdiction des importations d’or venant de Russie et de nouvelles sanctions contre son industrie de défense, a annoncé mardi le Trésor.

« Les actions prises aujourd’hui […] frappent au cœur des capacités de la Russie à développer et déployer des armes et des technologies utilisées pour la guerre d’agression brutale de Vladimir Poutine contre l’Ukraine », affirme le Trésor dans un communiqué.

Les sanctions prises ciblent 70 entités russes, dont le conglomérat militaro-industriel Rostec, décrit par Washington comme « la pierre angulaire » de l’industrie de défense et technologique russe.

Prendre pour cible l’industrie de défense russe va dégrader les capacités de Poutine et entraver davantage sa guerre contre l’Ukraine, déjà minée par un moral affaibli, des chaînes d’approvisionnement rompues, et des défaillances logistiques.

La secrétaire au Trésor des États-Unis Janet Yellen

Dimanche, au premier jour d’échanges lors de leur sommet en Allemagne, les dirigeants du G7 avaient annoncé décréter un embargo sur l’or nouvellement extrait en Russie.

De son côté, le département d’État a annoncé mardi qu’il imposait des restrictions de visa à 511 officiers des forces armées russes, dont certains « impliqués dans les violations commises à Zaporijjia et Marioupol », ainsi qu’à 18 ressortissants russes, accusés d’être « impliqués dans l’élimination de la contestation en Russie et à l’étranger ».

La « “maire” illégitimement installée par la Russie » à Melitopol, dans le sud de l’Ukraine, est également ciblée par le département d’État, ainsi qu’une entreprise d’Ouzbékistan qui fournit des composants électroniques à la Russie.

Les sanctions contre cette entreprise « soulignent les risques de faire des affaires avec des entités ou des individus russes sanctionnés », a déclaré le secrétaire d’État Antony Blinken dans un communiqué.

Washington rehausse en outre ses droits de douane sur plus de 570 familles de produits russes d’une valeur d’environ 2,3 milliards de dollars américains.

« Ces mesures sont calibrées avec soin pour imposer des coûts à la Russie, tout en minimisant les coûts pour les consommateurs américains », a précisé Antony Blinken.