(New York) L’agence de notation financière S&P Global Ratings a de nouveau abaissé la note accordée à la Russie et prévenu qu’elle pourrait la dégrader encore dans la mesure où les sanctions imposées au pays accroissent le risque qu’il ne rembourse pas sa dette.

« Le conflit militaire entre la Russie et l’Ukraine a déclenché une nouvelle série de sanctions gouvernementales de la part des pays du G7, notamment celles visant les réserves de changes de la Banque centrale de Russie », qui étaient jusqu’à présent un atout dans la solidité financière du pays, a justifié l’agence dans un communiqué.  

« Pour atténuer le taux de change élevé et la volatilité des marchés financiers qui en résulte, et pour préserver les réserves de changes restantes, les autorités russes ont, entre autres mesures, introduit des mesures de contrôle des capitaux », indique S&P.  

Selon l’agence, ces contrôles « pourraient empêcher les détenteurs d’obligations d’État ne résidant pas dans le pays de recevoir » les remboursements prévus à temps.  

S&P avait déjà placé la note de la dette à long terme en monnaie étrangère de la Russie dans la catégorie des investissements spéculatifs la semaine dernière, mais l’a fait descendre jeudi de huit crans supplémentaires.

Les deux autres grandes agences de notation Fitch et Moody’s, ont, elles, rétrogradé la Russie dans la catégorie des placements spéculatifs mercredi.

S&P décidera dans les prochaines semaines si elle abaisse ou non de nouveau la dette de la Russie « une fois qu’il y aura plus de clarté sur la capacité technique et/ou la volonté du gouvernement d’honorer ses obligations de dette en totalité et en heure ».