(Ottawa) Le produit intérieur brut (PIB) a rebondi de 4,6 % en 2021 après un effondrement historique de 5,2 % l’année précédente à cause de la pandémie, a annoncé mardi l’institut canadien de la statistique.
Pour le seul quatrième trimestre, le PIB a augmenté de 1,6 % moins qu’au troisième trimestre, l’économie ayant été frappée par l’arrivée de la vague du variant Omicron de COVID-19. Mais en rythme annualisé, la progression est de 6,7 %, soit au-dessus des attentes.
Le rythme annualisé compare le PIB au trimestre précédent puis projette l’évolution sur l’année entière à ce rythme.
Selon l’institut canadien, la croissance du PIB a été stimulée par l’investissement des entreprises en ouvrages de génie (+3,5 %) et par les coûts de transfert de propriété (+14,3 %) ainsi que par l’accumulation des stocks.
Quant à la consommation finale des ménages, la croissance observée a été modérée par la hausse des prix, poursuit l’institut de la statistique.
Le revenu disponible des ménages a fléchi de 1,3 % au quatrième trimestre, et il a affiché une deuxième baisse trimestrielle consécutive. Ce recul est principalement attribuable à la diminution des transferts gouvernementaux aux ménages.
« L’économie canadienne a terminé 2021 avec une solide performance trimestrielle », a commenté Royce Mendes de la banque Desjardins.
La progression au quatrième trimestre est supérieure aux dernières prévisions de la banque du Canada qui devrait relever son taux directeur à 0,50 % lors de sa réunion de mercredi.
De son côté, Andrew Grantham de CIBC Economics note qu’en début d’année « malgré la réintroduction des restrictions de santé publique sur certains services, l’estimation anticipée du PIB de janvier montre un gain de 0,2 %, tiré par des rebonds des ventes au détail et de la construction ».
Toutefois, les économistes s’inquiètent des « retombées de la guerre en Ukraine » explique encore Royce Mendes évoquant « un impact » immédiat pour l’économie canadienne avec « la hausse des prix de l’énergie ».
« Les combats s’intensifiant et les chaînes d’approvisionnement en Europe étant déjà touchées, nous surveillerons de près tout autre débordement économique ou financier au Canada », ajoute-t-il.