(New York) Les consommateurs américains, soutenus par les aides du gouvernement, continuent à fréquenter allègrement les supermarchés Walmart et les établissements de bricolage Home Depot, mais ont aussi recommencé à faire plus de magasinage dans les grands magasins de Macy’s.

Les chèques versés par le gouvernement fédéral à de nombreux ménages « ont clairement un impact », a reconnu le patron de Walmart Doug McMillon lors d’une conférence téléphonique mardi.  

Le chiffre d’affaires de l’entreprise a progressé de 2,7 % de février à avril, alors même que les analystes s’attendaient à ce qu’il recule par rapport à la même période l’an dernier, quand les Américains s’étaient rués dans les rayons pour faire des réserves de farine et de papier toilette.  

Les ventes d’alimentation ont un peu baissé sur un an, mais celles de biens courants comme les vêtements, les articles pour la maison ou de sport, ont grimpé de plus de 20 %.

La chaîne de magasins spécialisés dans le bricolage et l’aménagement de la maison Home Depot continue aussi à profiter de « la demande sans précédent liée aux projets d’amélioration de l’habitat », a souligné son PDG Craig Menear dans un communiqué.

Son chiffre d’affaires a bondi de 33 %, à 37,5 milliards de dollars, sur la période allant de février à avril, et son bénéfice net de 85 % à 4,1 milliards de dollars.

Du côté des ménages, « il y a une tendance très claire à vouloir investir dans les espaces à vivre, qu’il s’agisse d’une rénovation complète ou d’éléments de décoration », remarque Neil Saunders, spécialiste de la distribution pour le cabinet GlobalData.  

La demande est aussi forte du côté des professionnels, alors que la construction des maisons est repartie nettement de l’avant « avec la réouverture progressive de l’économie », ajoute-t-il.

Macy’s, qui chapeaute les grands magasins du même nom et ceux de Bloomingdale’s ainsi que les boutiques de cosmétiques Bluemercury, a de son côté fait part d’un bénéfice surprise pour la période allant de février à avril.  

Les aides du gouvernement et la généralisation de la campagne de vaccination aux États-Unis l’ont aidé Macy’s à se remettre d’aplomb et le groupe a dégagé un bénéfice net de 103 millions de dollars, contre une perte de 3,6 milliards sur la même période en 2020.

« Alors que les consommateurs cherchent à renouer contact les uns avec les autres, nous observons des signes prometteurs indiquant que nos clients habituels font de nouveau leurs achats », a commenté le patron de l’entreprise, Jeff Gennette, dans un communiqué.  

Comme depuis le début de la pandémie, les ventes d’articles pour la maison, de bijoux, de montres ou de parfums sont restées « solides », a-t-il souligné. S’y ajoute un regain de demande « pour les catégories liées aux occasions spéciales », comme les robes de soirées.