Jean Boulet estime pressant que les chercheurs d’emploi réintègrent le marché du travail, qui plus est dans un contexte où la pénurie de main-d’œuvre ne montre pas de signes d’essoufflement. Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale souhaite ainsi répondre à des besoins urgents de personnel dans la province, à l’heure où les gens sans emploi peuvent se prévaloir de programmes telle la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE).

« On a comme défi collectif de répondre aux besoins des entreprises, a dit le ministre Boulet en conférence de presse virtuelle, mercredi. On le sait, certaines sont contraintes de refuser des contrats. Pour d’autres, la croissance est freinée par un manque de main-d’œuvre. »

Dans cette optique, il a annoncé la mise sur pied de la plateforme Québec emploi « basée sur l’intelligence artificielle ». Celle-ci met en lien les recruteurs et les chercheurs d’emploi de tout le Québec. « C’est un outil concret, novateur et efficace, énumère le ministre Boulet. Ce service d’emploi est accessible par internet. Il est convivial, totalement sécuritaire et gratuit. »

Le gouvernement souhaite des jumelages rapides et efficaces grâce à la géolocalisation, après inscription des candidats, description de leurs intérêts et envoi de leur C. V. « L’employeur pourra bénéficier de toutes les personnes ayant le profil recherché plutôt que d’éplucher les C. V. et faire des premières entrevues, explique Jean Boulet. Il va avoir des candidatures qui répondent véritablement à ses besoins. Ça va sauver un temps considérable. Beaucoup de PME n’ont pas de département de ressources humaines structuré. Ce site va avoir des bénéfices énormes pour elles, notamment.

« Il y a des secteurs d’activité économique où les besoins de main-d’œuvre sont criants, ajoute-t-il. C’est important de faire des gestes concrets pour soutenir tant les employeurs que les employés qui sont au chômage ou qui reçoivent des prestations canadiennes de relance économique. »

Lancée non officiellement il y a quelques jours, la plateforme a déjà attiré des milliers d’inscriptions, selon le ministère du Travail. « Plus il y a d’entreprises, plus de personnes iront s’inscrire, plus ce sera efficace et rapide en termes de résultats, dit Jean Boulet. On peut consulter la plateforme pour des postes permanents, temps plein, partiel, des emplois étudiants. Des stagiaires même pourront bénéficier de ce site. Il n’y aura plus de raison de ne pas faire cet arrimage dans les meilleurs délais possibles. »

Québec emploi sonne le glas de la plateforme temporaire Jetravaille!, lancée en juin dernier, qui avait pour but de pourvoir urgemment des postes dans un contexte pandémique.