(Washington) Les inscriptions hebdomadaires au chômage sont tombées sous la barre des 500 000 fin avril aux États-Unis, pour la première fois depuis la mise à l’arrêt brutal de l’économie américaine en mars 2020, a annoncé jeudi le département du Travail.

Entre le 25 avril et le 1er mai,  498 000 Américains se sont inscrits pour recevoir une allocation chômage. Cela représente 92 000 personnes de moins que la semaine précédente, qui a finalement enregistré une hausse des demandes après révision des données (590 000 inscriptions au lieu des 553 000 initialement annoncées).

Cela reste toutefois deux fois plus élevé que le niveau habituel d’avant la pandémie.

Tous programmes confondus, un peu plus de 16 millions de personnes percevaient toujours, mi-avril, une aide pour la perte d’emploi ou de revenus, selon les données également publiées jeudi.

Paradoxalement, de nombreux employeurs disent avoir du mal à recruter.  

L’État du Montana (nord-ouest) a même mis en place un bonus de retour au travail de 1200 dollars pour les chômeurs qui acceptent un emploi.

La peur de contracter la COVID-19 est toujours présente, et les difficultés de garde d’enfants persistent tant que les écoles ne sont pas entièrement rouvertes. Les allocations chômage généreuses et prolongées incitent aussi à prendre plus de temps pour trouver un emploi satisfaisant, notamment pour tous ceux, très nombreux, qui souhaitent désormais pouvoir télétravailler.

Les chiffres de l’emploi aux États-Unis pour le mois d’avril seront publiés vendredi. Au total, 1 million d’emplois pourraient avoir été créés sur le mois, quand le taux de chômage est attendu en léger recul, à 5,8 % contre 6 %.

Le seul secteur privé a créé 742 000 emplois en avril, selon l’enquête mensuelle ADP publiée mercredi. C’est bien plus qu’en mars, mais moins qu’attendu.

Les entreprises des loisirs et de l’hôtellerie ont à elles seules fourni près d’un tiers de ces nouveaux emplois.

L’économie américaine a en effet commencé à se redresser de la crise provoquée par la COVID-19. Plus de 40 % des adultes sont désormais entièrement vaccinés, et les Américains ont de l’argent à dépenser grâce aux aides versées par le gouvernement.