(Washington) Les revenus des ménages américains ont bondi de 21,1 % en mars, la plus forte hausse jamais enregistrée, sous l’effet des aides du plan de relance, et l’inflation sur un an dépasse les 2 %, a indiqué vendredi le département du Commerce.

La hausse des revenus par rapport à février est plus forte qu’attendu, puisque les analystes tablaient sur 20,5 %.  

Dopé par le chèque de Joe Biden

En mars des millions de ménages américains ont touché un chèque de 1400 dollars par personne. Le revenu disponible a lui grimpé de 23,6 %.

Le chiffre pour l’ensemble du trimestre avait déjà été publié jeudi, et montrait un bond de 67 % du revenu disponible des ménages, la plus forte hausse jamais enregistrée.

Dans le même rapport, le ministère a donné les chiffres concernant le Produit intérieur brut, qui a cru de 6,4 % en rythme annualisé sur les trois premiers mois de l’année.

Les Américains ont ainsi pu faire des économies en mars, et leur taux d’épargne par rapport au revenu disponible atteint désormais 27,6 %, contre 13,9 % en février.

Ils ont aussi dépensé 4,2 % de plus en mars, un peu plus que les + 4 % attendus.

Quant aux prix, ils ont entamé leur hausse attendue au cours des prochains mois, et ont augmenté de 0,5 % sur un mois, comme prévu par les analystes.

L'inflation à 2,3 %

Mais sur un an, la hausse est de 2,3 %, bien supérieure au 1,5 % de février, et dépasse les 2 % d’inflation que vise la Banque centrale américaine (Fed).

Celle-ci a cependant averti mercredi qu’il lui en faudrait plus pour resserrer sa politique monétaire, aujourd’hui très accommodante afin de continuer à soutenir l’économie.

Les mois à venir s’annoncent fastes pour l’économie américaine, alors que près d’un tiers de la population est désormais entièrement vaccinée et que le temps estival permettra une réouverture plus complète.

Les effets du plan de relance sur les revenus reculeront, certes, mais « les revenus du travail augmenteront beaucoup plus fortement au cours des prochains mois et, de toute façon, la plupart des aides n’ont pas encore été dépensées », souligne Ian Shepherdson, économiste pour Pantheon Macroeconomics.

La confiance des consommateurs a grimpé en avril à son plus haut niveau depuis le début de la crise, grâce aux perspectives optimistes sur la reprise de l’emploi, selon l’estimation finale de l’Université du Michigan également publiée vendredi.