(Washington) Les prix à la consommation ont grimpé en mars aux États-Unis atteignant 2,6 % d’inflation sur un an, au plus haut niveau depuis l’automne 2018, un mouvement qui devrait continuer dans les mois à venir avec la reprise économique.

Sur un mois, l’inflation s’est accélérée par rapport à février, à 0,6 % contre 0,4 %, selon les données publiées mardi par le département du Travail, un peu plus que les 0,5 % attendus par les analystes.

Il s’agit du rythme le plus rapide depuis août 2012.

Ce sont notamment les prix de l’essence qui ont grimpé, +9,1 % par rapport à février.

Et la hausse est particulièrement marquée sur un an, les prix ont augmenté de 2,6 % par rapport à mars 2020, lorsque l’inflation, sous l’effet du confinement, avaient basculé en territoire négatif. Les prix des carburants, billets d’avion, de l’hébergement de tourisme, et des vêtements, avaient chuté.

Sans tenir des comptes des prix volatils de l’énergie et de l’alimentation, l’inflation dite sous-jacente s’accélère également, à 0,3 % sur un mois (0,1 % en février) et de 1,6 % sur un an (1,3 % en février).

L’indice mesurant les prix de l’alimentation a augmenté de 3,5 % sur un an, celui mesurant les prix de l’énergie a bondi de 13,2 %.

« Dans les mois à venir, les effets de base et les augmentations ponctuelles des prix résultant de la réouverture de l’économie et des répercussions des goulots d’étranglement sur la chaîne d’approvisionnement, devraient continuer à faire monter le rythme de l’inflation à 3,5 % en glissement annuel », a commenté Kathy Bostjancic, cheffe économiste pour Oxford Economics, dans une note.

Les marchés craignent que l’inflation ne soit trop forte dans les mois à venir, mais la Banque centrale américaine (Fed), le FMI ainsi que les économistes de la Maison-Blanche, estiment que cette hausse des prix ne sera que temporaire.