(Washington) Le déficit commercial des États-Unis a atteint en février un plus haut historique, à 71,1 milliards de dollars, sous l’effet d’un recul des exportations supérieur à celui des importations, a annoncé mercredi le département du Commerce.

En février, le déficit commercial a augmenté de 4,8 % par rapport aux données corrigées du mois précédent, avec des importations en baisse de 0,7 %, à 258,3 milliards de dollars, et des exportations en recul de 2,6 %, à 187,3 milliards de dollars.

C’est plus qu’attendu par les analystes qui tablaient sur un déficit de 70,5 milliards de dollars.

Pour les seuls biens et par zone géographique, le déficit commercial a bondi avec la Chine de 10 % sur un mois, mais il s’est nettement résorbé de 42 % avec le Mexique et a reculé de 5 % avec l’Union européenne.

« Le déficit commercial devrait continuer à se creuser alors que la reprise américaine va s’intensifier au printemps et à l’été », anticipe Oren Klachkin, économiste pour Oxford Economics, dans une note.

« L’amélioration de la situation sanitaire, la réouverture de l’économie et les dépenses budgétaires vont dynamiser la demande domestique et exerceront une forte pression sur les importations » tout en « donnant une puissance moins forte aux exportations », tributaires de la reprise plus lente de l’économie dans le reste du monde, estiment-ils.

Dans le détail, le déficit commercial sur les biens s’est creusé à 88 milliards de dollars en février contre 85,2 milliards un mois avant, tandis que l’excédent sur les services s’est porté à 16,9 milliards contre 17,4 milliards un mois auparavant.