(Washington) Les pays développés ont la responsabilité de réduire les écarts de revenus entre pays pauvres et pays riches, et les efforts menés depuis plusieurs décennies ne doivent être interrompus par la pandémie, a déclaré mardi la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen.

« Il est de la responsabilité des pays développés, de s’assurer que des décennies de progrès dans la lutte contre la pauvreté à l’échelle mondiale » ne soit pas réduits à néant, a-t-elle plaidé lors d’une discussion avec la directrice du FMI et le président de la Banque mondiale, diffusée dans le cadre de leurs réunions de printemps.

Il appartient aux pays développés « d’essayer de combler les écarts de revenus entre les pays riches et pauvres », a commenté la ministre de l’Économie et des Finances de Joe Biden.

« Nous devons veiller à ce que ces progrès ne soient pas piétinés par la pandémie », et « j’espère que […] cela sera notre objectif » lors de ces réunions, a-t-elle ajouté.

« Nous devons fournir un ensemble de ressources que vos organisations (le FMI et la Banque mondiale, NDLR) peuvent utiliser pour aider les pays en développement, à faible revenu », a-t-elle souligné, sans donner d’autre précision.

Elle a également de nouveau défendu le recours à une nouvelle émission de droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI, pour augmenter les réserves de l’institution et fournir des liquidités aux pays pauvres sans augmentation de leur dette.

« J’espère que nous progresserons sur l’approbation d’une allocation de DTS, ce qui, à mon avis, serait très important pour répondre aux besoins de réserves à l’échelle mondiale, en particulier des pays à faible revenu », a-t-elle ainsi commenté.

Enfin, la secrétaire au Trésor a évoqué la lutte contre la dette des pays les plus pauvres, ce qui est, selon elle, une « initiative extrêmement importante ».

L’une des mesures pour y faire face est le moratoire sur la dette de ces pays, lancé au printemps 2020, et qui pourrait être prolongé jusqu’à la fin de l’année mercredi lors de la réunion du G20.