(New York) Toyota et, dans une moindre mesure General Motors, Fiat Chrysler (Stellantis) et Ford, ont vu leurs ventes de voitures progresser aux États-Unis au premier trimestre grâce à la forte demande des particuliers, mais la pénurie de puces électroniques plane sur sur la production.  

Les ventes du groupe japonais se sont envolées de 21,6 % de janvier à mars dans le pays pour atteindre 603 066 unités.

L’entreprise met particulièrement en avant le bond de 152 % des ventes de ses voitures hybrides, électriques et à piles à combustibles sur le trimestre. En mars, cette catégorie de véhicules représentait 24 % des ventes totales du groupe dans le pays.

GM, le numéro un de l’automobile aux États-Unis, a de son côté vu ses ventes progresser de 4 %.

Le groupe profite d’une demande importante de la part des particuliers et des petites entreprises (+19 % sur un an) et s’attend à ce que cette tendance persiste.

« La confiance des consommateurs et les dépenses continueront d’augmenter en raison du plan de relance, de la hausse des taux de vaccination et de la réouverture progressive de l’économie », a estimé l’économiste en chef de GM Elaine Buckberg. « La demande automobile devrait rester solide pendant le reste de l’année », a-t-elle prédit.  

Les ventes aux flottes des collectivités, de l’État, des grandes entreprises et des loueurs de voitures ont en revanche chuté de 35 %.  

GM a écoulé au total aux États-Unis 642 250 unités de janvier à mars.

Dans la même veine, les ventes de Fiat Chrysler ont progressé de 5 %, portées par un bond de 25 % des ventes au détail. Elles ont atteint au total 469 651 unités.  

La demande a augmenté pour les marques Jeep, Ram et Chrysler mais a fortement baissé pour la marque Dodge (-28 %).

Chez Ford, les ventes de véhicules ont tout juste progressé de 1 %, pour atteindre 521 334 unités, soutenues par les ventes au détail (+23 %).

Le groupe cherchant à se concentrer sur les véhicules plus gros, et plus rentables, a vu ses ventes de compactes et berlines reculer de 57 % tandis que celles de VUS ont progressé de 15 % et celles de camionnette de 5 %.  

Chute des stocks

Après un coup d’arrêt au printemps dernier, quand la propagation du virus avait conduit à la fermeture temporaire des usines et de nombreux concessionnaires, la demande pour les voitures a progressivement repris aux États-Unis.

Selon des estimations du cabinet spécialisé Cox diffusées en décembre, les ventes totales de véhicules dans le pays au premier trimestre devraient augmenter de 8,7 % par rapport à la même période en 2020 mais s’afficher en baisse de 4,9 % par rapport au premier trimestre 2019.

GM a toutefois prévenu que sa production restait entravée par la  pénurie de puces électroniques qui touche l’ensemble du secteur automobile.  

La société « construit certains véhicules sans certains modules quand c’est nécessaire. Ils seront complétés dès que les semi-conducteurs seront disponibles en plus grande quantité », explique un communiqué.  

Elle espère pouvoir rattraper son retard de production « au second semestre ».  

Entre la forte demande et les problèmes dans les usines, les stocks de GM ont été divisés par près de deux par rapport à la même période l’an dernier, pour descendre fin mars à 334 628 unités.  

« Même si le faible niveau des inventaires n’a pas eu beaucoup d’impact sur les acheteurs au premier trimestre, cela changera probablement à mesure que nous entrerons au deuxième trimestre »,  a souligné l’économiste de Cox, Charlie Chesbrough, dans une récente note. « Les problèmes qui perturbent actuellement la production vont continuer à peser sur les inventaires au cours des prochains mois », a-t-il souligné.