(Montréal) À la fin de l’année 2020 au Québec, 10 des 20 secteurs économiques avaient retrouvé leur niveau de production d’avant la pandémie, voire un niveau plus élevé qu’avant, indique lundi l’Institut de la statistique du Québec.

La reprise économique était telle qu’en décembre 2020, le produit intérieur brut du Québec avait atteint 98 % du niveau de février 2020, soit juste avant le début de la pandémie de la COVID-19.

Dans son étude, l’Institut de la statistique indique que certains secteurs ont dépassé leur niveau de production qui prévalait avant la pandémie, notamment celui de l’agriculture, foresterie, pêche et chasse, avec 110,4 % de ce qu’il était en février 2020, puis celui du commerce de détail, avec 106,4 %.

Celui des finances et assurances a aussi profité, avec 103,1 %, de même que celui des soins de santé et assistance sociale, avec 102,5 %, et les services professionnels, scientifiques et techniques, avec 102,4 %, précise l’Institut de la statistique.

À l’opposé, les deux secteurs les plus affectés, en décembre 2020, étaient ceux des arts, spectacles et loisirs, avec 51,1 % du niveau de février 2020, et l’hébergement et la restauration, avec 56,8 %.

Les pires mois

L’ISQ donne une idée de l’ampleur de la crise, au début de la pandémie, jusqu’en avril, en précisant que le Québec a alors connu « des baisses de production jamais vues lors des premiers mois de confinement ».

Le PIB du Québec avait baissé de 9,5 % en mars et de 14,7 % en avril. « De février à avril, le PIB réel du Québec a diminué de 22,9 % », écrit l’ISQ dans son rapport.

Durant cette période de février à avril, la construction avait été la plus affectée, son niveau de production ayant diminué de 73,6 %.

« L’unique secteur qui a connu une croissance, de février à avril, est celui de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse », soit une augmentation de 5,4 %.

Mais, dès le mois de mai, l’économie avait pu souffler un peu. « Des hausses de la même ampleur que les baisses survenues antérieurement » avaient alors été enregistrées, écrit l’Institut.

Au final, en 2020, le PIB du Québec avait reculé de 5,3 %. Celui des États-Unis avait reculé de 3,4 %, celui du Mexique de 8,5 % et celui de la zone euro de 7,2 %, souligne l’ISQ.