(Ottawa) Les ventes au détail canadiennes ont chuté pour un deuxième mois consécutif en janvier, alors que de nombreux détaillants non essentiels ont été contraints de restreindre les achats en personne en raison de la pandémie, mais les premières indications laissent entrevoir un rebond en février, avec l’assouplissement des restrictions.

Selon Statistique Canada, les ventes au détail ont chuté de 1,1 % à 52,5 milliards pendant le premier mois de l’année, mais une estimation préliminaire de l’agence montrait un gain de 4,0 % pour février.

« La reprise des ventes au détail en février ajoute aux preuves suggérant que la croissance du produit intérieur brut (PIB) s’est poursuivie au cours du deuxième mois de l’année », a écrit l’économiste Royce Mendes, de la Banque CIBC, dans un rapport suggérant que les prévisions de sa banque pour le premier trimestre auraient pu être trop prudentes.

« Cela dit, les risques pour l’économie de la troisième vague du virus sont maintenant plus importants qu’ils ne l’étaient au moment où ces prévisions ont été faites. En conséquence, le deuxième trimestre pourrait commencer sur des bases plus faibles que prévu. »

Les données économiques récentes suggèrent que la performance économique du Canada a été plus vigoureuse que prévu pour le début de l’année.

Statistique Canada a fait état la semaine dernière de la création de 259 000 emplois au pays en février, dépassant le gain net de 75 000 emplois prévus, et la Banque du Canada a déclaré plus tôt en mars qu’elle s’attendait maintenant à une croissance de l’économie au premier trimestre. La banque centrale avait précédemment prévu une contraction pour cette période.

L’économiste Ksenia Bushmeneva, de la Banque TD, a souligné que les données sur les cartes de crédit et de débit montraient que les dépenses ont connu un solide rebond lorsque les provinces ont commencé à lever progressivement les restrictions, le mois dernier.

« Dans l’ensemble, l’économie canadienne a fait preuve d’une relative résilience face à la deuxième vague de la pandémie, et la récente réouverture économique laisse présager de l’optimisme quant aux jours à venir », a écrit Mme Bushmeneva.

« Cela étant dit, la lenteur de la vaccination jusqu’à maintenant et la récente augmentation des cas continuent de représenter une incertitude pour les consommateurs et les entreprises sur ce que les prochains mois pourraient réserver. »

La baisse des ventes au détail en janvier a été soutenue par un recul de 1,4 % des ventes au détail de base — qui excluent les stations-service et les concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles.

Les ventes des magasins de vêtements et d’accessoires vestimentaires ont chuté de 17,8 % et celles des magasins de meubles et d’accessoires de maison, de 15,1 %. Les ventes des magasins d’articles de sport, d’articles de passe-temps, d’articles de musique et de livres ont chuté de 16,8 %.

Entre-temps, la hausse des prix de l’essence a contribué à stimuler les ventes des stations-service, qui ont enregistré une augmentation de 0,9 % en janvier.

Exprimées en volume, les ventes au détail ont diminué de 1,6 % en janvier, a précisé Statistique Canada.