(Ottawa) Le Québec a récupéré 113 000 emplois en février, ce qui a permis au taux de chômage de reculer de 2,4 % pour s’établir à 6,4 %.

Il s’agit du taux le plus bas au Canada et le plus bas depuis février 2020, selon Statistique Canada, qui publie vendredi le portrait du marché de l’emploi du mois de février.

La hausse de l’emploi au Québec est attribuable au travail à temps partiel et c’est le commerce de détail qui a le plus contribué à la hausse.

La levée partielle des restrictions sanitaires à compter du 8 février se reflète dans le marché du travail partout au Canada. L’emploi a augmenté de 1,4 % au pays en février, et le taux de chômage s’établit maintenant à 8,2 %, son plus bas niveau depuis le début de la crise, en mars 2020.

L’emploi a commencé à se redresser dans les secteurs les plus touchés par les restrictions, comme l’hébergement et la restauration, mais n’a pas varié dans le secteur des loisirs et de la culture.

Le taux de chômage national a reculé à 8,2 %, son niveau le plus faible depuis mars 2020, au début de la pandémie de COVID-19. Il s’était établi à 9,4 % en janvier.

Selon Statistique Canada, le taux de chômage aurait été de 10,7 % en février si elle avait tenu compte des Canadiens qui voulaient travailler, mais qui ne cherchaient pas d’emploi.

Les économistes s’attendaient en moyenne à la création de 75 000 emplois et à un taux de chômage de 9,2 %, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.

600 000 emplois de moins qu’avant la pandémie

L’économiste Royce Mendes, de la Banque CIBC, a noté que le redressement rapide du nombre d’emplois rappelait la première vague de la pandémie, lorsque l’emploi a rebondi beaucoup plus rapidement que prévu alors que l’économie commençait à rouvrir.

Cependant, le marché du travail a encore une longue route à parcourir avant de renouer avec son niveau d’avant la COVID-19, a-t-il ajouté dans une note à ses clients.

Avec ses gains du mois dernier, l’économie canadienne compte maintenant 599 100 emplois de moins qu’en février 2020, soit avant la pandémie, ce qui représente un recul de 3,1 %.

Le gouvernement fédéral surveille de près le marché du travail et a déjà suggéré qu’il utiliserait les emplois comme un indicateur dans la préparation des mesures de relance qui seront dévoilées dans son budget ce printemps.

De même, la Banque du Canada étudie le marché du travail et a déjà évoqué les effets inégaux des pertes d’emplois dans l’explication qui accompagnait sa décision de maintenir son taux d’intérêt directeur à 0,25 %, plus tôt cette semaine.

Avec La Presse Canadienne