(Contrecœur) Le projet de construction d’un terminal maritime à Contrecœur pourra aller de l’avant. Le ministre fédéral de l’Environnement et du Changement climatique, Jonathan Wilkinson, en a fait l’annonce lundi après-midi.

Ce projet faisait l’objet d’une analyse environnementale de l’Agence d’évaluation d’impact du Canada.

Par communiqué, Ottawa a déclaré que selon « les données scientifiques », « le projet n’est pas susceptible d’entraîner des effets environnementaux négatifs importants lorsque les mesures d’atténuation sont prises en compte ».

Le ministre Wilkinson impose tout de même « 330 conditions juridiquement contraignantes » qui devront être respectées « pendant toute la durée de vie du projet ». On précise que ces conditions portent sur la protection de la santé humaine, la faune et les habitats naturels, ainsi que l’accès au territoire pour les Premières Nations.

Par voie de communiqué, l’Administration portuaire de Montréal (APM) s’est évidemment réjouie de la décision favorable « rendue après cinq années de consultations et d’analyses ».

Pour la suite des choses, le gouvernement fédéral invite l’APM à poursuivre ses démarches afin d’obtenir toutes les autorisations dont elle a besoin auprès d’autres ministères ou du gouvernement provincial.

L’APM souhaite utiliser le site de Contrecœur pour augmenter sa capacité de manutention de conteneurs. On estime que jusqu’à 1,5 million de conteneurs par année pourraient transiter par ce futur terminal.

En conférence de presse virtuelle, en janvier, le président-directeur général de l’APM, Martin Imbleau, a dit avoir bon espoir de pouvoir lancer les travaux à l’automne. Trois consortiums ont déjà été invités à soumettre une offre en vue de décrocher le contrat de construction estimé entre 750 millions et 950 millions.

Sauver le chevalier cuivré

Pêches et Océans Canada avait déjà donné des signes selon lesquels l’autorisation environnementale fédérale serait accordée. Dans une proposition d’arrêté, publiée dans la Gazette du Canada, le 19 février dernier, le ministère annonçait son intention de protéger l’habitat du chevalier cuivré, sauf dans le secteur de Contrecœur.

Cette proposition fait présentement l’objet d’une consultation publique, jusqu’au 21 mars, à laquelle les Canadiens sont invités à contribuer.

Le chevalier cuivré possède le statut d’espèce en voie de disparition. La Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) et le Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE) ont d’ailleurs entrepris des démarches judiciaires pour assurer sa protection.

Le PDG de l’APM, Martin Imbleau, a promis des « compensations très importantes pour mitiger l’impact sur le chevalier cuivré ».