(Washington) La confiance des consommateurs américains s’est érodée en février, en raison de la baisse de revenus chez les ménages les plus modestes, selon l’estimation finale de l’enquête de l’Université du Michigan publiée vendredi.

L’indice est tombé à 76,8 points, contre 79 points en janvier, un peu mieux que les estimations des analystes (76,4 points).

« Malgré un léger gain à la fin de février, la confiance des consommateurs a été légèrement plus faible » en février comparé à janvier, a réagi Richard Curtin, le chef économiste responsable de l’étude de l’université dans un communiqué.

Il souligne que la totalité de la perte est « attribuable aux ménages dont le revenu est inférieur à 75 000 dollars ».

Les baisses se sont principalement concentrées sur les perspectives économiques.

Dans le détail, la composante mesurant les attentes est tombée à 70,7 points contre 74 points en janvier.

Celle mesurant la conjoncture actuelle s’est élevée à 86,2 points (-0,5 point).

« Le pire de la pandémie touche peut-être à sa fin, mais peu de consommateurs anticipent une croissance économique durable et robuste qui rétablira les conditions d’emploi aux niveaux très positifs d’avant la pandémie », a en outre expliqué M. Curtin.

Il ajoute que la récente reprise des dépenses s’explique par une diminution de l’épargne dite de précaution.  

« Il est intéressant de noter que les titulaires d’un diplôme universitaire étaient ceux qui étaient, jusqu’à il y a quelques mois, plus prudents quant aux perspectives de l’économie » américaine, relève-t-il.

Les moins diplômés sont ceux pour qui les perspectives économiques sont les moins favorables dans l’enquête de ce mois-ci.

Richard Curtin constate enfin qu’il est habituel que les ménages souffrant le moins d’une récession soient les premiers à dépenser.