(Washington) La prochaine mission du Fonds monétaire international en Argentine, qui sera en mode virtuel, doit permettre de trouver une « vision commune » sur le programme d’aide et « les conditions clés » requises, a indiqué vendredi la patronne du Fonds monétaire international.  

« Globalement, nous visons une vision commune, un bon équilibre entre la stabilité (financière), le soutien aux personnes les plus vulnérables, et la création de conditions pour que le secteur privé puisse tirer la croissance », a expliqué Kristalina Georgieva, lors d’une table ronde avec des journalistes.

« L’objectif commun est d’arriver à un point d’entente avant de nous mettre d’accord sur ce à quoi cela (ce programme) ressemblerait », a-t-elle ajouté, soulignant que pour le moment, « on n’en est pas là ».  

Elle a jugé « prématuré » de parler des détails du programme lui-même tout en soulignant que les deux parties travaillaient « de manière très constructive pour parvenir à un accord ».

« Pour danser le tango, il faut être deux », a-t-elle également commenté.

Relations houleuses

Les relations entre l’Argentine et le FMI ont été mouvementées dans le passé. Lors de la crise du début des années 2000, la population argentine s’était insurgée contre les mesures de rigueur imposées par le Fonds en échange d’une aide financière.

Le gouvernement de Buenos Aires cherche notamment à prolonger jusqu’à dix ans le remboursement du prêt de 44 milliards de dollars que le FMI lui avait accordé en 2018.

Le ministre de l’Économie Martin Guzman a réitéré la semaine dernière que le gouvernement souhaitait achever les négociations avec le FMI d’ici mai.

« Nous continuerons de faire tout notre possible pour respecter le calendrier du ministre », avait indiqué jeudi le porte-parole du FMI Gerry Rice, évoquant une nouvelle mission du FMI « dans les semaines à venir ».