(Ottawa) Le gouvernement fédéral a enregistré un déficit de plus de 57 milliards de dollars au cours des cinq premiers mois de son exercice financier 2021-2022, soit environ 114 milliards de moins que pour la même période un an plus tôt.

Dans sa Revue financière mensuelle, le ministère des Finances a indiqué vendredi que le déficit budgétaire s’était établi à 57,2 milliards pour la période d’avril à août, alors qu’il avait atteint 170,5 milliards au cours des mêmes mois en 2020, au début de la pandémie de COVID-19.

Le document souligne que ce déficit reflète les conditions économiques difficiles attribuables à la COVID-19, notamment l’impact des restrictions toujours en vigueur.

Les dépenses des programmes, à l’exclusion des pertes actuarielles nettes, s’élevaient à 190 milliards entre avril et août, soit une baisse d’environ 64,1 milliards, ou 25,2 %, par rapport aux 254,1 milliards de la même période un an plus tôt.

Selon la Revue financière, la baisse reflète en grande partie la diminution des montants versés en prestations d’urgence aux particuliers et aux entreprises.

D’une année à l’autre, les prestations d’urgence versées aux travailleurs ont diminué de 66,4 %, ou 23,3 milliards, pour se chiffrer près de 11,8 milliards, contre 35 milliards, tandis que la subvention salariale a diminué à 14,5 milliards contre 37,4 milliards pour la période d’avril à août.

Le ministère des Finances affirme que la baisse de 22,9 milliards, ou 61 %, pour le programme de subventions salariales reflète une baisse du nombre de travailleurs admissibles et de la subvention moyenne par employé.

Les revenus pour les cinq premiers mois de l’exercice ont atteint près de 149 milliards, soit une augmentation de 51,8 milliards, ou 53,3 %, par rapport aux 97,2 milliards de la même période lors de l’exercice précédent, principalement en raison de la hausse des recettes fiscales.

Les frais de la dette publique se sont élevés à presque 9,7 milliards, en hausse de 600 millions, ou 6,3 %, par rapport aux quelque 9,1 milliards déboursés entre avril et août 2020, ce qui reflète en grande partie des rajustements plus élevés apportés à la valeur des obligations à rendement réel en fonction de l’inflation.