(Québec) La « filière batterie » moussée dans le discours inaugural du premier ministre François Legault mardi est une affaire d’au moins 2 à 3 milliards.

Mais il n’est pas encore certain que le Québec pourra réaliser « la chaîne au complet » de la production des batteries.

Le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a confirmé mercredi que des fonds publics devront être investis pour soutenir les investisseurs privés.

Mardi, M. Legault a annoncé en Chambre qu’il voulait créer un « pôle mondial pour toute la filière batterie » au Québec : cela veut dire mettre sur pied une industrie qui va de l’extraction des minerais jusqu’à l’assemblage des batteries, qui serviront pour toutes les gammes de véhicules électriques.

En mêlée de presse mercredi, M. Fitzgibbon a laissé entendre que pour ce qui est du lithium, les investissements s’élèveraient à 1,5 milliard ; dans le domaine du graphite, ils seraient d’environ 1 milliard ou un peu moins ; et enfin il y a le nickel.

« Ce sont probablement des projets de 2 ou 3 milliards », a-t-il résumé.

Le gouvernement québécois n’a pas encore l’assurance qu’il pourra tout mettre en place pour disposer d’une filière complète.

« Idéalement, on fait la chaîne au complet, mais même si on ne se rend pas jusqu’au bout, il y a des projets de milliards là-dedans », a plaidé M. Fitzgibbon.

Il mise notamment sur la conversion du minerai au Québec : « pour une fois, on va prendre les minerais et on va les convertir en valeur ajoutée. »

Le ministre a fait état des nombreuses composantes qui pourraient être fabriquées ici : anodes, cathodes, cellules, et pour conclure l’assemblage des batteries.

Il a rappelé que la Compagnie électrique Lion a déjà annoncé qu’elle fera l’assemblage de batteries au Québec.