(Washington) Les ventes de logements anciens ont continué à augmenter en juillet aux États-Unis, tirées par le marché haut de gamme, a annoncé lundi la Fédération nationale des agents immobiliers américains (NAR).

Le nombre de biens anciens vendus en juillet s’est élevé à 5,99 millions, soit une hausse de 2 % par rapport à juin en rythme annualisé, a précisé la fédération dans un communiqué. C’est plus qu’attendu puisque les analystes tablaient sur 5,85 millions.

« Une grande partie de la croissance des ventes de maisons se produit toujours sur le marché haut de gamme, tandis que les zones de niveau intermédiaire à inférieur ne connaissent pas autant de croissance car il y a encore trop peu de maisons disponibles », a réagi Lawrence Yun, économiste en chef de NAR.  

Il a toutefois souligné que les professionnels commençaient à observer une hausse des stocks de biens à la vente, ce qui devrait permettre de desserrer la pression sur les prix.

Ainsi le stock total de biens disponibles à la vente à la fin du mois de juillet s’élevait à 1,32 million, en progression de 7,3 % par rapport à l’offre de juin mais en baisse de 12,0 % par rapport à il y a un an (1,50 million).  

Le prix médian d’un logement ancien était de 359 900 dollars en juillet (+17,8 % en glissement annuel).

« Les ventes surpassent la demande de prêts hypothécaires, mais les stocks augmentent et les gains de prix ralentissent », a souligné Ian Shepherdson, chef économiste chez Pantheon Macroeconomics.

L’augmentation des stocks de biens disponibles devrait « faciliter l’accès à la propriété de personnes qui jusqu’alors étaient incapables de trouver une maison à acheter », a-t-il ajouté.  

Les professionnels s’attendent néanmoins à un nouveau ralentissement à la fin de l’année en raison de stocks toujours faibles et une base de comparaison défavorable.

Le secteur immobilier avait en effet connu un boom au deuxième semestre 2020, malgré la pandémie.  

Le télétravail généralisé, des taux d’intérêt et hypothécaires au plus bas combinés à une hausse de l’épargne des ménages avaient provoqué une ruée vers les maisons et appartements plus grands.

Mais la réduction à peau de chagrin des stocks et la hausse vertigineuse des prix immobiliers avaient conduit à un ralentissement des ventes de logements anciens entre février et mai, si bien que les transactions étaient quasiment retombées à leur niveau prépandémique.

Le marché avait toutefois enregistré un rebond en juin.