(Washington) Les employeurs américains ont affiché 10,1 millions d’emplois en juin, un nombre record qui démontre que le marché du travail et l’économie sont en plein redémarrage après avoir été paralysés par la pandémie de coronavirus.

Ce sont 9,5 millions d’emplois qui avaient été offerts en mai, a rappelé lundi le département du Travail. Les employeurs ont embauché 6,7 millions de personnes en juin, contre six millions en mai.

L’écart significatif entre les embauches et les postes offerts porte à conclure que les entreprises peinent à trouver le personnel dont elles ont besoin. Des craintes liées à la santé, une assurance-emploi fédérale plus généreuse et la nécessité de s’occuper des enfants au moment où plusieurs écoles demeurent fermées pourraient freiner le retour au travail de certains Américains.

L’écart s’est toutefois rétréci, puisque les embauches (en hausse de 12 %) ont augmenté plus rapidement que les offres d’emploi (en hausse de 6 %). Un rapport de la firme Contingent Macro Advisors indique que cela pourrait démontrer que les facteurs cités précédemment commencent à perdre de la vigueur.

Seulement 1,3 million de personnes ont été congédiées ou mises en disponibilité en juin, un autre record.

Les chiffres démontrent que près de 3,9 millions de personnes ont quitté leur emploi en juin, ce qui témoigne de leur confiance à se trouver un autre gagne-pain facilement. Ce sont quatre millions de personnes qui avaient démissionné en avril, un nombre sans précédent.

L’économie américaine semble rebondir avec une énergie inattendue, alors que la campagne de vaccination permet aux entreprises de rouvrir leurs portes et encourage les consommateurs à sortir dépenser. Le variant Delta inquiète toutefois grandement : on rapporte actuellement plus de 100 000 nouvelles infections par jour, contre moins de 12 000 à la fin de juin.

Le département du Travail a révélé vendredi que l’économie a créé 943 000 emplois le mois dernier, et que le taux de chômage a chuté de 5,9 % à 5,4 % en juin.