(Washington) L’administration américaine entend durcir les règles qui s’appliquent en termes de commande publique, pour favoriser les entreprises des États-Unis, selon un projet rendu public mercredi.

La Maison-Blanche veut dépoussiérer une loi de 1933, qui prévoit que tous les produits achetés par l’administration fédérale soient fabriqués « de manière substantielle » aux États-Unis, c’est-à-dire que 55 % de la valeur de leurs composants ait été créée sur le sol américain.

Washington veut porter cette proportion à 60 % dans l’immédiat, puis à 75 % plus tard, pour éviter que l’argent public n’aille à des biens fabriqués pour bonne partie à l’étranger.

Autre mesure : mettre en place un barème de prix préférentiels pour certains produits et composants jugés stratégiques, et produits aux États-Unis, afin d’éviter à l’avenir des pénuries de biens importés.

La pandémie a rappelé la très grande dépendance de la plupart des pays développés pour nombre de produits stratégiques, qu’il s’agisse de matériel médical ou de semi-conducteurs, importés le plus souvent d’Asie.

Un haut responsable de l’administration Biden a toutefois assuré que ces nouvelles règles n’auraient « pas d’impact sur (les) partenaires commerciaux » des États-Unis.

Très peu de temps après son arrivée à la Maison-Blanche, Joe Biden avait annoncé son intention de privilégier les produits « Made in America », dans la droite ligne de ce que souhaitait déjà son prédécesseur Donald Trump.

L’administration fédérale américaine indique dépenser chaque année 600 milliards de dollars en achats de biens et services, dont la moitié environ pour des produits manufacturés.