(Washington) Les États-Unis ont émis un avertissement vendredi à destination des entreprises américaines quant à l’existence de « risques croissants » pour leurs opérations à Hong Kong, après la mise en place de restrictions par Pékin visant ce centre financier historique.

Les entreprises devraient « être conscientes de potentiels risques de réputation, réglementaires, financiers, et dans certains cas judiciaires, associés à leurs opérations à Hong Kong », souligne l’avertissement.

Le document reconnaît que Hong Kong, une ancienne colonie britannique rétrocédée à la Chine en 1997, « conserve beaucoup de différences économiques » par rapport au reste de la Chine, notamment de plus fortes protections de la propriété intellectuelle.

Nouvelle loi sur la sécurité nationale

Il met en exergue cependant un climat changeant avec la nouvelle loi sur la sécurité nationale, soulignant notamment l’arrestation d’un citoyen américain, John Clancey, un avocat réputé dans le domaine des droits de l’homme.

Un risque accru existe également pour les données privées selon Washington qui dénote un manque de transparence et d’accès à l’information, prenant pour exemple la fermeture d’un journal populaire, l’Apple Daily, considéré comme une épine dans le pied des autorités.

L’avertissement affirme en outre que les entreprises étaient davantage susceptibles d’encourir des sanctions américaines mises en place en réponse aux inquiétudes des États-Unis sur la situation des droits de l’homme.

Des dizaines de personnes, comme le magnat des médias Jimmy Lai, ainsi que des élus et des militants prodémocratie, ont été inculpées au nom de la nouvelle loi sur la sécurité nationale qui prohibe notamment la subversion.

Pékin a imposé cette loi en juin 2020 après des manifestations de grande ampleur qui demandaient la sauvegarde des droits fondamentaux promis à Hong Kong avant la rétrocession de 1997.