Des économistes affirment que la valeur du dollar canadien par rapport à la devise américaine est actuellement dans une bonne posture qui ne heurte pas trop à la fois le taux de change pour les consommateurs et les entreprises exportatrices.

Jeudi, le huard a terminé en hausse pour une septième journée de suite, à 81,34 cents US, sa valeur la plus élevée en plus de trois ans, soit depuis février 2018.

Colin Cieszynski, de la firme de gestion d’investissements SIA Wealth Management, rappelle qu’il y a une décennie, les devises du Canada et des États-Unis étaient à parité. Lorsque le huard est à sa valeur actuelle, il accommode presque tout le monde, selon lui.

L’économiste en chef et premier directeur général de BMO Groupe financier, Douglas Porter, signale qu’en contexte de croissance du commerce électronique, de plus en plus de Canadiens pourraient choisir des détaillants américains lorsqu’ils magasinent en ligne.

D’autre part, Douglas Porter croit que la force commerciale de certaines matières premières, comme le bois d’œuvre, le cuivre et le blé, maintiendra la poussée du dollar canadien. Il signale que les exportations de telles matières atteignent des sommets depuis quelque temps.

Alan Arcand, économiste en chef de Manufacturiers et Exportateurs canadiens, signale que les effets de la montée de la devise peuvent être différents chez les manufacturiers, car dans leur processus, plusieurs d’entre eux sont à la fois importateurs et exportateurs.

Il s’attend à ce que les effets négatifs d’un dollar canadien plus fort soient graduels et à long terme. Les productions à court terme ne devraient pas être affectées, contrairement, peut-être, aux décisions sur les investissements à long terme.

Colin Cieszynski croit que la reprise de l’activité économique mondiale sera bénéfique au secteur des ressources naturelles au Canada et, par conséquent, à la valeur du dollar canadien.