(Montréal) La pénurie de main-d’œuvre demeure un frein au développement économique du Québec selon ce qu’ont observé les auteurs d’un rapport publié mardi par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).

Ce rapport signale que 67 % des petites et moyennes entreprises (PME) québécoises sont confrontées à une telle pénurie, au point où 26 % d’entre elles ont dû refuser des ventes ou des contrats et 17 % ont annulé ou reporté des projets d’affaires.

Les secteurs manufacturier, de la construction et des services professionnels sont ceux qui sont les plus touchés par les pertes de ventes ou de contrats.

François Vincent, vice-président Québec à la FCEI, est convaincu que ces opportunités d’affaires non réalisées, annulées ou reportées sont des opportunités économiques perdues qui auraient pu bénéficier à la relance économique du Québec.

Le tableau de suivi de la santé des PME dressé le 9 mars dernier illustrait qu’en contexte de pandémie, 70 % des entreprises québécoises étaient complètement ouvertes, 48 % fonctionnaient avec personnel égal ou supérieur à la normale et seulement 38 % généraient des revenus égaux ou supérieurs à la normale. François Vincent avertit que lorsque les PME reprendront leur rythme normal, l’enjeu de la pénurie de main-d’œuvre prendra de l’ampleur.

La FCEI signale que les dirigeants de PME profiteraient de certaines actions que le gouvernement pourrait mettre de l’avant : la réduction des taxes et impôts, la bonification des crédits d’impôt, le soutien et l’accompagnement dans la recherche de candidats ainsi que l’immigration.