(Washington) La confiance des consommateurs américains s’améliore plus que prévu début mars, atteignant son plus haut niveau depuis un an grâce à la campagne de vaccination contre la COVID-19 qui bat son plein aux États-Unis.

Les consommateurs ont en outre anticipé l’adoption du plan de relance qui a été approuvé définitivement mercredi et signé jeudi par le président Joe Biden.

L’indice s’est ainsi hissé à 83 points, contre 76,8 points en février quand la confiance s’était dégradée, selon l’estimation préliminaire de l’enquête de l’Université du Michigan publiée vendredi.  

C’est mieux que les estimations des analystes qui tablaient sur 80 points.  

Mais les économistes notent que c’est encore très inférieur au niveau d’avant crise. En février 2020, l’indice était en effet à 101 points.

De plus, en 2019, l’indice était de 96 points en moyenne après 98,4 points en 2018, rappelle HFE dans une note.

Ce mois de mars, les composantes mesurant l’appréciation de la conjoncture et les attentes sont en nette amélioration, les Américains ayant anticipé l’arrivée de nouvelles aides gouvernementales.

Parmi l’ensemble des mesures totalisant 1900 milliards de dollars, des chèques de 1400 dollars par personne vont être envoyés dès « ce mois-ci », avait indiqué jeudi le conseiller économique de la Maison-Blanche Brian Deese.  

Ce sont des millions de foyers qui vont en bénéficier. Et ce coup de pouce financier devrait permettre aux ménages les plus fragiles de payer leurs factures et aux classes moyennes de doper leurs dépenses de consommation.

« La confiance s’est améliorée dans tous les groupes socioéconomiques et dans toutes les régions », a commenté Richard Curtin, l’économiste chargé de cette enquête tout en soulignant que l’amélioration a été particulièrement forte pour les foyers les plus modestes (ceux situés dans le « tiers inférieur » sur l’échelle des revenus) ainsi que chez les consommateurs âgés de 55 ans ou plus.

Les attentes sur les perspectives de l’économie dans les six mois à venir « se sont nettement améliorées », ajoute l’économiste, la composante atteignant 77,5 points contre 70,7 points fin février.

« Dans l’ensemble, les données indiquent une forte croissance des dépenses de consommation au cours de l’année à venir, avec les plus fortes hausses pour les services, dont les voyages et les restaurants, et les plus faibles pour les véhicules et les maisons ».

Le secteur des services est celui qui a le plus souffert depuis un an des mesures de restrictions imposées pour contenir la propagation du nouveau coronavirus.