(Montréal) Une analyse de l’Institut du Québec (IDQ) relève que la situation de l’emploi s’est légèrement détériorée au Québec le mois dernier par rapport au mois précédent, en raison des effets du second confinement entraîné par la crise du coronavirus.

C’est surtout le secteur de l’hébergement et de la restauration qui a subi les conséquences du recul de l’emploi. En un mois, ce secteur a perdu près de 42 000 emplois, soit 19 % des effectifs qu’il comptait en septembre. Mia Homsy, présidente-directrice générale de l’Institut du Québec, signale que près des deux tiers des emplois perdus au cours de la crise se trouvent dans cette industrie, ce qui lui semble particulièrement préoccupant.

Les secteurs de l’information, de la culture et des loisirs ont aussi du mal à reprendre les emplois perdus.

Au moment de l’enquête en octobre, 207 000 personnes à l’emploi n’avaient toujours pas déclaré d’heures travaillées comparativement à 140 000 en février dernier. Ce nombre est toutefois en constante baisse depuis avril dernier.

Le taux d’emploi des personnes moins scolarisées demeure, quant à lui, très volatil. À moyen terme, un deuxième confinement pourrait affecter davantage ce segment de la population.

Enfin, l’IDQ a observé que le taux de chômage des immigrants demeure plus élevé que celui des personnes nées au Canada.

Par ailleurs, les analyses de l’Institut révèlent que l’emploi dans la région de Montréal est quasiment revenu à son niveau de février. En octobre, la région avait récupéré 99 % de ses emplois perdus comparativement à 95 % pour le reste du Québec.

Ainsi, selon des données puisées à Statistique Canada, le Québec se situe au cinquième rang des provinces canadiennes en termes de récupération d’emplois, derrière les quatre provinces de l’Atlantique.