(Washington) Les États-Unis et la Chine pourraient reprendre le 15 août leurs négociations commerciales, au point mort depuis plusieurs mois, dans un contexte de tensions croissantes entre les deux puissances, selon plusieurs médias américains.

Le représentant américain au Commerce Robert Lighthizer et le négociateur chinois Liu He, vice-premier ministre, ont prévu de s’entretenir par vidéoconférence le 15 août, selon notamment un article du Wall Street Journal.

Contacté par l’AFP, le département au Commerce n’avait pas répondu mercredi après-midi.

Au cœur des discussions : les 200 milliards de dollars de produits américains que la Chine s’était engagée à acheter en deux ans, pour réduire le déficit commercial américain, une exigence de la Maison-Blanche.

Les achats concernent des produits manufacturés, énergétiques, agricoles, et de services.

Cette promesse était la mesure-phare de l’accord dit de « Phase 1 » signé en janvier par les deux puissances économiques, après près de deux ans de guerre commerciale.

Mais la pandémie de la COVID-19 a brutalement freiné le commerce international.

Et depuis, les relations entre les deux pays n’ont cessé de se dégrader, notamment autour de la COVID-19 que le président américain Donald Trump appelle le « virus chinois ».

Dernier épisode en date : la suspension du réseau social TikTok, qui appartient à un groupe chinois et que Donald Trump veut bannir ou faire racheter par l’américain Microsoft, en s’arrogeant au passage une part du gâteau.

Les États-Unis viennent aussi d’annoncer qu’ils enverront à Taïwan leur délégation la plus éminente depuis qu’ils ont cessé en 1979 de reconnaître diplomatiquement l’île, reconnaissant alors le gouvernement communiste basé à Pékin comme seul représentant de la Chine.  

Pékin a aussitôt accusé Washington de « gravement mettre en danger les relations sino-américaines ainsi que la paix et la stabilité » avec Taïwan.

L’accord signé en janvier contenait également des dispositions relatives à la protection de la propriété intellectuelle et aux conditions de transfert de technologies.  

En juin, le déficit commercial américain pour les seuls achats de biens (sans compter les services) avec la Chine était de 28,4 milliards de dollars.

Le montant des importations chinoises avait plongé en février et mars, lorsque les usines de l’Empire du milieu avait fermé pour tenter d’enrayer la propagation de la COVID-19.

Elles sont depuis reparties à la hausse.