(Washington) Les dépenses des ménages aux États-Unis ont augmenté de 5,6 % en juin par rapport au mois de mai, un rythme moins rapide que le mois précédent, alors que les aides gouvernementales ont été moins importantes, selon les données du département du Commerce publiées vendredi.

Cette hausse est aussi légèrement inférieure aux 5,9 % attendus par les analystes.

En mai, les dépenses avaient fortement augmenté (+8,5 %, révisé en hausse), les ménages ayant ressorti cartes de crédit et porte-monnaie après plusieurs semaines de confinement.

Les revenus des ménages ont, eux, reculé de 1,1 % le mois dernier, plus qu’attendu, les aides versées par le gouvernement ayant été moins importantes qu’en mai, ce qui a sans doute contribué à ralentir les dépenses de consommation.

Quant aux prix à la consommation, ils ont grimpé de 0,4 %, selon l’indice PCE, en ligne avec les attentes.

En excluant les prix volatils des produits alimentaires et de l’énergie, l’inflation dite sous-jacente progresse de 0,2 %.

« Les perspectives de dépenses des ménages sont incertaines, en particulier compte tenu des récentes fermetures de commerces et restaurants dues au virus qui entraînent de nouveaux licenciements », estime Rubeela Farooqi de High Frequency Economics.

Et l’aide supplémentaire de 600 dollars hebdomadaires, que le gouvernement fédéral versait aux chômeurs depuis le mois d’avril, prend fin vendredi soir.

Cela « constituera un choc supplémentaire sur les revenus », a-t-elle ajouté.

Les élus républicains et démocrates négocient un nouveau plan d’aide, mais ne parviennent pas à trouver un terrain d’entente. Les républicains souhaitent notamment réduire l’aide supplémentaire aux millions d’Américains qui ont perdu leur emploi pendant cette crise.

Un soutien moins important aux dépenses des ménages « entraînera probablement un rebond plus modéré de la croissance au troisième trimestre », anticipe Rubeela Farooqi.

La première économie du monde avait connu un rebond en mai, à la faveur des réouvertures de l’activité dans plusieurs États. Mais les cas de COVID-19 sont repartis en forte hausse à partir de la fin du mois de juin, faisant de nouveau souffrir l’activité économique.