(Ottawa) Exportation et développement Canada (EDC) prévoit que les exportations diminueront de 20,3 % cette année en raison de la pandémie de COVID-19.

Dans ses prévisions actualisées des exportations mondiales publiées jeudi, l’agence a indiqué que les exportations rebondiraient en 2021, mais la hausse prévue de 19,0 % les laissera en deçà de ce qu’elles étaient en 2019, avant la crise.

« Un déclin annuel de la croissance mondiale est un fait rarissime et il est d’ordinaire minime quand il survient lors d’une récession mondiale », a souligné l’économiste en chef d’EDC, Peter Hall, dans le rapport.

« Aujourd’hui, les prévisionnistes rivalisent de pessimisme, ce qui était impensable il y a seulement quelques semaines. »

La baisse attendue par EDC pour cette année devrait comprendre une chute de 30 % des exportations d’automobiles et un recul de 33 % dans le secteur de l’énergie. Les exportations de l’industrie aérospatiale devraient chuter de 35 %.

La perspective d’une reprise à court terme des prix du pétrole et du gaz naturel est peu probable, car toute augmentation significative de la demande « devrait s’accompagner d’une augmentation de l’offre provenant de sources non conventionnelles ». Les expéditions de pétrole brut resteront cependant déprimées, selon le rapport.

Par ailleurs, le secteur automobile devrait gérer un rebond de 22 % des exportations l’année prochaine, mais la hausse ne le ramènera pas aux niveaux antérieurs à la pandémie de COVID-19. L’aéronautique devrait connaître un maigre gain de 6 % en 2021.

Si l’on exclut les secteurs de l’énergie et de l’automobile, les exportations devraient diminuer de 14 % cette année.

Seulement deux secteurs devraient afficher une baisse de moins de 10 % cette année.

Les exportations du secteur agroalimentaire devraient chuter de 8 %, tandis que celles de l’industrie des biens de consommation devraient chuter de 9 %.

Ces secteurs ont profité des réserves faites par les Canadiens alors que la pandémie balayait le pays, a souligné EDC.

« La bonne nouvelle, c’est que la plupart sinon la totalité des secteurs profiteront d’une demande robuste lorsque la crise prendra fin », a indiqué M. Hall.

« Survivre sera donc le mot d’ordre pour les entreprises de tous les secteurs. »