(Washington) La confiance des consommateurs aux États-Unis a continué de s’améliorer début juin dépassant les attentes des analystes à la faveur de la réouverture de l’économie, selon l’estimation préliminaire de l’enquête de l’Université du Michigan publiée vendredi.

L’indice général s’établit début juin à 78,9 points contre 72,3 points en mai. La confiance est « stimulée par une amélioration des perspectives des finances personnelles et des perspectives plus favorables pour l’économie nationale en raison de la réouverture de l’économie », a résumé Richard Curtin, l’économiste en chef chargé de l’enquête dans un communiqué.

Les analystes tablaient sur 75,8 points.  

Dans le détail, la composante de l’indice mesurant les conditions économiques actuelles a gagné 5,5 points, passant de 82,3 points fin mai à 87,8 points début juin.

Celle mesurant la conjoncture dans les six mois à venir s’est redressée passant de 65,9 à 73,1 points (+7,2 points).

La confiance des consommateurs, à des niveaux très élevés ces dernières années grâce à des gains financiers personnels, un enrichissement du patrimoine immobilier et un chômage historiquement bas, s’est effondrée en mars et en avril en raison de la pandémie de COVID-19, ayant entraîné la paralysie de l’économie, plongé le pays en récession et mis des millions de personnes au chômage.

« Le redressement est en grande partie dû à la reprise de l’emploi », a souligné Richard Curtin, précisant que jamais, « dans la longue histoire des enquêtes du Michigan », un nombre aussi élevé de consommateurs s’attendent à une baisse du taux de chômage.

Pour autant, « peu de consommateurs anticipent, dans un avenir proche, le rétablissement d’une conjoncture économique favorable » en raison des difficultés financières causées par un chômage pour l’heure très élevé, a-t-il ajouté.

Ainsi les deux tiers des personnes interrogées s’attendent à « des difficultés financières de l’ensemble de l’économie au cours de l’année à venir ».

Près de la moitié des consommateurs anticipent en outre « une nouvelle récession à plus long terme » en raison d’une possible résurgence de la propagation du coronavirus.