(Washington) Il est « clair » que l’économie mondiale est désormais entrée en récession, conséquence de la pandémie de coronavirus qui se propage dans le monde, a annoncé vendredi la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva.

Elle s’attend à une récession « assez profonde » en 2020, probablement pire que celle de 2009 qui avait suivi la crise financière.

« Nous exhortons donc les pays à intensifier les mesures de confinement de manière agressive », a-t-elle dit lors d’une conférence de presse virtuelle. « Nous pouvons raccourcir la durée de cette crise », a-t-elle ajouté.

La patronne du Fonds monétaire international s’attend même à une reprise en 2021 à condition que les gouvernements prennent des mesures adéquates et « coordonnées ».  

Elle a également souligné le grand besoin de financement pour les pays émergents, avançant le chiffre de 2500 milliards de dollars.

« C’est une estimation basse et conservatrice », a-t-elle prévenu.

Elle a par ailleurs délivré un satisfecit aux États-Unis qui sont sur le point de promulguer une loi pour apporter une aide de plus de 2000 milliards de dollars aux ménages et aux entreprises du pays.

« C’est une étape très bienvenue », a-t-elle réagi, soulignant la nécessité « d’amortir » le choc économique pour la plus grande économie du monde contrainte comme nombre de pays à faire cesser l’activité des petits commerces, confiner les populations et suspendre l’écrasante majorité des liaisons aériennes internationales.

« C’est très important pour le peuple américain. C’est aussi important pour le reste du monde, étant donné l’importance des États-Unis », a-t-elle ajouté.  

Elle a également loué le fait que ce paquet d’aides massives était « bien ciblé » puisqu’il va renforcer la capacité du système de santé et « aider les travailleurs et leurs familles à être protégés contre une perte soudaine de revenus, afin qu’ils puissent répondre à leurs besoins quotidiens ».  

Enfin, il protège les entreprises, en particulier les petites et moyennes sociétés, les plus vulnérables mais qui fournissent la moitié des emplois aux États-Unis.