La pandémie de la COVID-19 se fait déjà sentir sur le marché de la revente au Québec, observe l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).

« Le nombre de transactions conclues sur le marché résidentiel de la RMR de Montréal croît à un rythme plus lent que lors des semaines précédentes », constate son Service d’analyse du marché dans sa plus récente mise à jour établie à partir des plus récentes données recensées par le système Centris des courtiers immobiliers.

« Les nouvelles inscriptions, en baisse depuis quelques jours, semblent traduire un changement d’attitude des vendeurs potentiels, ce qui nous fait dire que les vendeurs commencent à préférer attendre ». Le phénomène devrait s’accentuer au cours des prochaines semaines, prévoit l’APCIQ, étant donné des directives du gouvernement visant à limiter la propagation du virus.

« La suspension des visites libres et les directives gouvernementales concernant le contact physique limitant les visites physiques des propriétés à vendre se traduiront par une forte diminution de l’activité sur le marché immobilier dès le mois d’avril », écrit l’organisme.

Les statistiques cumulées depuis le début de l’année sont toujours en hausse par rapport à la même période l’an dernier malgré le récent ralentissement. Même chose pour les prix médians.

Le neuf sous le choc

Le neuf n’est pas plus immunisé contre le ralentissement, comme un témoigne un promoteur résidentiel qui ne souhaite pas être identifié pour ne pas nuire à ses affaires pendant que tout fonctionne au ralenti.

« Considérant l’insécurité de la population et la difficulté à prévoir les décisions futures ainsi que les conséquences de ce que nous vivons, les nouvelles ventes de maison et condo sont à plat depuis quelques semaines et le resteront probablement pour un certain temps », nous fait-il savoir par courriel.