Sans surprise, les prix des billets d’avion au départ de Montréal ou du Canada en général ont sensiblement diminué, parfois de moitié, dans la foulée de la crise provoquée par la pandémie de COVID-19.

D’après des données compilées et analysées par l’économiste Hayley Berg, de Hopper, le prix d’un billet aller-retour du Canada vers les États-Unis a baissé d’environ 20 % depuis janvier, pour s’établir en moyenne à environ 391 $. Il avait augmenté de 1,2 % durant la même période l’an dernier.

Hopper, entreprise fondée à Montréal, recueille chaque jour de 25 à 30 milliards de prix afin d’alimenter les algorithmes derrière son application mobile de recherche des meilleurs tarifs.

Les prix des vols à l’intérieur du Canada ont eux aussi baissé, mais dans une moindre mesure. Selon Hopper, la baisse est d’environ 6 %, ce qui situe le prix moyen à 515 $ pour un aller-retour. Les prix étaient restés stables à pareille date en 2019.

La baisse des prix des vols intérieurs au Canada est aussi nettement plus faible que dans le cas des vols intérieurs aux États-Unis, qui est de 14 % en moyenne, avait calculé Mme Berg dans une étude publiée plus tôt cette semaine.

D’autres baisses importantes

Au départ de Montréal plus précisément, certaines destinations ont vu les prix fondre de manière très importante. Des vols pour Miami, Vancouver, Fort Lauderdale et Puerto Rico coûtent en moyenne 40 % moins cher qu’à l’habitude.

« On voit régulièrement des rabais durant l’année, note Mme Berg. Ce qui est exceptionnel dans ce cas-ci, quand on regarde les prix au départ de Montréal, c’est de voir des rabais de 30 % ou 50 % qui durent plus d’une journée. Ça semble être devenu le nouveau prix et ça pourrait le rester jusqu’à ce qu’il y ait un changement dans la demande. »

La part des recherches des utilisateurs de Hopper qui concernaient des destinations en Asie a chuté de façon importante, passant de 29 % à 19 %. Conséquemment, les recherches pour des vols intérieurs au Canada ou à destination des États-Unis ont proportionnellement augmenté.

« Je crois que les gens sont plus à l’aise de se déplacer dans des destinations où ils seront quand même un peu comme à la maison », juge Mme Berg.