(Washington) Le principal conseiller économique de Donald Trump ne voit pas de récession à l’horizon aux États-Unis malgré les effets du nouveau coronavirus sur l’économie chinoise ou la quasi-récession en Allemagne et au Japon.

Interrogé sur CNBC sur la question de savoir si la première économie du monde pouvait échapper à une récession qui frapperait le reste du monde, Larry Kudlow s’est voulu catégorique : « Oui, oui, nous le pouvons ».

Il a minimisé l’impact économique du coronavirus sur les États-Unis, estimant que « du côté de l’économie, il n’y a pas de tragédie aux États-Unis ».  

« Les chiffres nous disent que les États-Unis résistent bien », a-t-il souligné, ajoutant qu’en revanche « la Chine allait encaisser un choc énorme ».

M. Kudlow a souligné que pour l’heure les indicateurs avancés publiés par les banques centrales régionales ou les chiffres de la confiance des consommateurs ne montrent aucune rupture dans l’approvisionnement, liée à l’interruption d’une partie de la production en Chine.  

Il estime qu’il faudra deux à trois semaines de plus pour y voir clair et s’est félicité de l’appel lancé mardi par les autorités sanitaires américaines, aux entreprises notamment, à se préparer à une multiplication des cas de COVID-19 sur le territoire américain.

Il a aussi tenté de tuer dans l’œuf des rumeurs sur une baisse en urgence des taux d’intérêt par la Banque centrale pour soutenir l’économie.

« Je n’ai rien entendu de tel ni publiquement ni en privé et nous parlons aux gens de la Fed tout le temps », a dit M. Kudlow.

« Je ne vois pas la Fed réagir dans la panique », a-t-il insisté, rappelant que les éléments fondamentaux de l’économie américaine ne le justifiaient pas.

Le numéro 2 de la Fed Richard Clarida, qui participait mardi à un forum d’économistes à Washington, a assuré que « si des éléments justifiant une révision de nos prévisions émergent, nous y répondrons en conséquence ».

« Il est encore trop tôt pour évaluer l’importance ou la persistance » des effets du coronavirus sur l’économie mondiale, et « pour juger s’ils conduiront à une réévaluation de prévisions », a-t-il ajouté.

Quant à Wall Street qui pourrait terminer la séance en très forte baisse mardi pour la deuxième journée consécutive, le conseiller de Donald Trump – qui surveille les indices boursiers comme le lait sur le feu – ne voit là aucun facteur fondamental et appelle les investisseurs à profiter des bonnes affaires, comme l’a fait M. Trump la veille dans un tweet.