(Ottawa) La cadence annuelle de l’inflation est restée stable en décembre, la hausse des prix de l’énergie ayant été contrebalancée en partie par le ralentissement de la croissance des prix des légumes frais.

L’indice des prix à la consommation a grimpé en décembre de 2,2 % par rapport au même mois un an plus tôt, égalant sa hausse annuelle de novembre, a indiqué mercredi Statistique Canada.

Les prix de l’énergie en décembre ont augmenté de 5,5 % sur un an, tandis que les prix de l’essence ont progressé de 7,4 % par rapport à décembre 2018, alors que les prix du pétrole brut avaient chuté en raison d’une surabondance mondiale de l’offre.

En excluant les prix de l’essence, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 2,0 %, enregistrant ainsi sa plus faible progression depuis novembre 2018.

La croissance annuelle des prix des légumes frais s’est ralentie pour s’établir à 1,5 % en décembre, contre une augmentation de 7,1 % en novembre.

Statistique Canada a précisé que les prix de la laitue avaient diminué de 5,0 % par rapport à décembre 2018, lorsque les prix avaient augmenté en raison d’une éclosion d’E. Coli. La crise avait nécessité l’élimination des stocks de laitue romaine aux États-Unis, ce qui avait limité l’offre et fait grimper les prix des autres sortes de laitue.

Le mois dernier, les prix des véhicules automobiles ont également augmenté à un rythme plus lent. Ils ont grimpé de 1,4 % par rapport à décembre 2018, après avoir augmenté de 2,9 % en novembre.

L’économiste principal Brian DePratto, de la Banque TD, a souligné que la croissance des prix à la consommation avait été stable en décembre parce que les prix de l’énergie avaient masqué un mois de plus modestes hausses de prix annuelles.

« Comme cela a été le cas pour la deuxième moitié de l’année dernière, le rendement assez modéré des mesures de la Banque du Canada et les manchettes suggèrent que le rythme sous-jacent de l’inflation demeure à peu près conforme à l’objectif de 2,0 % de la Banque du Canada », a observé M. DePratto.

« Nous continuons de rechercher une légère modération du rythme de l’inflation d’ensemble alors que les comparaisons des prix de l’énergie par rapport à il y a un an se normalisent, mais nous prévoyons que les hausses de prix resteront autour du seuil de 2,0 %. »

La moyenne des trois mesures canadiennes de l’inflation de base, qui sont considérées comme de meilleurs indicateurs des pressions sous-jacentes sur les prix, était de 2,10 %, par rapport à leur moyenne révisée de 2,13 % pour novembre.

Le rapport sur l’inflation a précédé la décision de la Banque du Canada sur les taux d’intérêt, qui a vu la banque centrale maintenir son objectif de taux directeur à 1,75 %.

Dans son rapport sur la politique monétaire, la banque centrale a indiqué s’attendre à une inflation de 1,9 % cette année, soit un peu plus forte que celle de 1,8 % évoquée dans ses prévisions antérieures.

Statistique Canada a également annoncé mercredi que les ventes des grossistes canadiens avaient diminué de 1,2 % pour s’établir à 63,2 milliards en novembre, cinq des sept sous-secteurs étudiés ayant reculé.

Le sous-secteur des véhicules automobiles et de leurs pièces et accessoires a enregistré la plus forte baisse en dollars, ayant chuté de 3,3 % pour s’établir à 10,7 milliards. Il s’agissait de sa quatrième baisse mensuelle consécutive.