(Wilmington) Le président élu des États-Unis Joe Biden a annoncé mardi qu’il demanderait l’an prochain au Congrès de voter un nouveau plan de soutien à l’économie américaine durement frappée par la pandémie de COVID-19, se disant convaincu de pouvoir trouver un compromis avec l’opposition.

Lors d’une conférence de presse dans sa ville de Wilmington (nord-est), il a estimé que le plan de 900 milliards de dollars voté lundi par les parlementaires était « un premier pas » mais qu’il ne serait pas suffisant.

« Le Congrès a fait son travail cette semaine. Et je peux et je dois leur demander de recommencer l’an prochain », a-t-il dit.

Après des mois de blocage, démocrates et républicains ont approuvé lundi des mesures comprenant notamment des chèques aux familles les plus fragilisées, des aides aux petites entreprises et aux écoles, des allocations chômage supplémentaires de 300 dollars par semaine ou encore une enveloppe pour la distribution équitable de vaccins contre la COVID-19.

Mais le président élu a prévenu que ce n’était « qu’une première étape, un acompte. Il reste beaucoup à faire ».

« Nous devons travailler de façon bipartisane. C’est seulement ainsi que nous nous en sortirons », a-t-il ajouté, reprenant son message d’unification du pays après quatre années de présidence de Donald Trump qui ont selon lui approfondi les divisions.

Joe Biden, habitué des allées du pouvoir à Washington après plus de 35 ans passés sur les bancs du Sénat (1973-2009) et huit ans comme vice-président, s’est dit persuadé de réussir à trouver un accord avec l’opposition, car « démocrates et républicains au Congrès ont déjà pris leurs responsabilités » en votant ce plan d’aide massif lundi soir.

Son plan prévoit notamment la poursuite de la distribution des vaccins dans tout le pays d’ici à l’automne 2021, qui va coûter « des milliards de dollars de plus », de nouvelles aides pour les chômeurs et les entreprises qui ont fermé leurs portes, ainsi qu’un nouveau moratoire sur les expulsions pour impayés des locataires et des propriétaires.  

Le fait que Donald Trump ne soit plus à la Maison-Blanche pour critiquer les discussions avec l’opposition républicaine, qui pourrait conserver le contrôle du Sénat, « augmente aussi les chances de faire avancer les choses », a indiqué le futur président.

« Il y a encore des gens qui ne veulent pas apporter leur aide » pour résoudre la crise économique et sanitaire, a-t-il admis, « mais la vaste majorité du Congrès sera, je pense, capable de résoudre ces problèmes spécifiques qui sont d’un importance nationale ».

L’accord trouvé au Sénat montre que « ces problèmes vont au-delà d’une quelconque idéologie » car la crise économique provoquée par l’épidémie frappe les électeurs de tous bords, a dit M. Biden.

Contrairement à Donald Trump, qui a longtemps minimisé la gravité de la pandémie, il a promis aux Américains de « dire la vérité ».

« Les jours les plus sombres dans la bataille contre le Covid sont devant nous, pas derrière », a-t-il averti.

Les négociations sur le prochain plan d’aide sont une affaire « de vie ou de mort », a-t-il souligné, alors que le coronavirus a fait près de 320 000 morts aux États-Unis.