(New York) Le prix du baril de pétrole brut de référence en Europe a conclu au-dessus du seuil des 50 dollars jeudi, pour la première fois depuis le 6 mars, porté par l’optimisme lié aux campagnes de vaccination contre la COVID-19.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a grimpé de 2,84 % ou 1,39 dollar à 50,25 dollars.

À New York, le baril américain de WTI pour le mois de janvier a terminé en hausse de 2,76 % ou 1,26 dollar à 46,78 dollars.

« Voir les prix grimper à nouveau aujourd’hui (jeudi) est une indication claire de la confiance croissante du marché à l’égard des campagnes de vaccination » contre la COVID-19, a expliqué Bjornar Tonhaugen, analyste de Rystad alors que le Royaume-Uni a lancé la sienne mardi et que le Canada a donné un feu vert au vaccin de Pfizer/BioNtech.

« Le marché se concentre désormais sur la distribution de vaccins, ce qui pourrait entraîner un pic de la demande » d’or noir, a affirmé Phil Flynn de Price Futures Group.

Aux États-Unis, la décision de l’Agence américaine des médicaments (FDA) sur l’autorisation de ce vaccin est attendue ces jours-ci.

Du côté de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses dix alliés producteurs, identifié sous l’acronyme OPEP+, un accord a été trouvé la semaine dernière pour n’ouvrir que très doucement le robinet d’or noir à partir de janvier.

« L’extension des quotas de l’OPEP devrait permettre au marché de se maintenir à flot pendant l’hiver. La demande devrait ensuite augmenter tout au long de l’année prochaine pour atteindre un niveau plus normal à mesure que les vaccins seront mis sur le marché », a indiqué Stephen Innes, d’Axi.

Le marché a semblé ignorer la vive hausse des stocks de pétrole brut américain.

Le rapport publié mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) a fait état d’une très forte hausse des stocks commerciaux de brut dans le pays, de plus de 15 millions de barils pour la semaine achevée le 4 décembre, un signal de faible demande outre-Atlantique.

Ce chiffre a surpris les analystes qui s’attendaient à une légère baisse.

Les États-Unis avaient connu une augmentation similaire de leurs stocks de brut au mois d’avril, mais une telle hausse hebdomadaire est rarissime.

« Ce n’est pas tous les jours que le marché ignore la hausse des stocks de brut aux États-Unis, surtout de cette taille », a commenté M. Tonhaugen.