(Ottawa) Les ventes d’habitations canadiennes ont atteint le mois dernier un sommet record pour septembre, tandis que les prix ont bondi de 17,5 % par rapport à l’an dernier, a indiqué jeudi l’Association canadienne de l’immeuble (ACI).

Les ventes de maisons en septembre ont augmenté de 45,6 % par rapport au même mois l’année dernière, a précisé l’ACI. Par rapport au mois d’août, les ventes de logements ont augmenté de 0,9 % sur une base désaisonnalisée.

Le prix moyen réel des propriétés canadiennes a également établi un nouveau record en septembre, atteignant 604 000 $, ce qui représentait une hausse de 17,5 % par rapport au mois de septembre 2019.

« De nombreux marchés de l’habitation canadiens continuent de connaître des niveaux d’activité exceptionnellement élevés, à l’approche de l’automne en cette année très particulière », a observé le président de l’ACI, Costa Poulopoulos, dans un communiqué.

En plus d’une pénurie de propriétés inscrites à la vente dans un certain nombre de régions, il y a eu une « concurrence féroce » entre les acheteurs, a souligné M. Poulopoulos.

L’économiste principal de l’ACI, Shaun Cathcart, a identifié d’autres facteurs, notamment la demande refoulée en raison du confinement lié à la pandémie, la faiblesse des taux d’intérêt et les programmes gouvernementaux pour la COVID-19.

« Mais, je pense qu’un autre facteur à noter, qui est sans précédent, est la nouvelle importance que les gens ont accordée au foyer pendant cette période. Il est devenu notamment le bureau, la salle de classe des enfants, la salle de sport et le parc. L’espace personnel a plus de valeur que jamais », a noté M. Cathcart.

Douglas Porter, économiste en chef de BMO Marchés des capitaux, a affirmé que l’augmentation des prix en septembre n’était pas un hasard, puisque le gain moyen au cours des neuf premiers mois de 2020 avait été de 11,6 %.

M. Porter a cependant conclu sa note en émettant un doute sur la possibilité que cette « récente vigueur étourdissante » puisse se prolonger.

« Les conditions économiques sous-jacentes ne soutiennent tout simplement pas un marché aussi actif sur une période prolongée », a fait valoir M. Porter.

En excluant les ventes dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, deux des marchés du logement les plus actifs et les plus chers, le prix moyen national diminue d’environ 125 000 $, a précisé l’ACI.

Mais M. Porter a noté que l’indice des prix des maisons MLS, qui s’ajuste pour tenir compte des différents types de propriétés vendues, a augmenté de 10,3 % au cours de la dernière année.

En septembre, cet indice a grimpé de 1,3 % par rapport à août.

L’ACI a attribué la modeste augmentation du nombre de maisons vendues d’août à septembre à des baisses dans la région du Grand Toronto et à Montréal.

Ces reculs ont été contrebalancés par des gains à Ottawa, dans le Grand Vancouver, sur l’île de Vancouver, à Calgary et à Hamilton-Burlington, en Ontario.