(Washington) L’activité du secteur manufacturier aux États-Unis a continué de se redresser en juillet,  en croissance pour le deuxième mois d’affilée, portée par le redémarrage économique après les semaines de confinement, selon l’indice des directeurs d’achats de l’association ISM publié lundi.

L’indice a grimpé à 54,2 % contre 52,6 % en juin, et fait mieux qu’attendu, puisque les analystes anticipaient 53,4 %.

Il s’agit du plus haut niveau de croissance depuis mars 2019.

« La demande et la consommation ont continué de stimuler la croissance », a commenté Timothy Fiore, responsable de cette enquête, cité dans le communiqué, précisant que les deux tiers des entreprises interrogées se disent optimistes.  

Il souligne également que « le cycle de croissance se poursuit pour le deuxième mois consécutif après trois mois de perturbations liées à la COVID-19 ».

L’activité est en expansion lorsque l’indice est supérieur à 50 %.

En avril, en plein confinement, cet indice avait reculé pour la première fois depuis près de onze ans.

En juillet, « l’alimentation, les boissons et le tabac sont restés les secteurs industriels les plus performants », et « la chimie, les produits électroniques et le pétrole ont connu une croissance correcte », a encore détaillé Timothy Fiore.

En revanche, « les matériels de transport et les produits métalliques continuent de se contracter, mais à des niveaux faibles ».

Les économistes sont toutefois prudents quant à la santé du secteur.

« L’industrie manufacturière se redresse, mais partait de niveaux très faibles et les perspectives sont incertaines, en raison de la menace posée par des perturbations répétées liées au virus », a ainsi commenté Rubeela Farooqi de High Frequency Economics, dans une note.

Avant la pandémie, le secteur avait en effet souffert des près de deux années de guerre commerciale que se sont livrés la Chine et les États-Unis.