(Ottawa) Les ventes d’habitations ont continué de rebondir en juin, après avoir plongé plus tôt cette année en raison de la pandémie, a indiqué mercredi l’Association canadienne de l’immeuble (ACI).

Les ventes en juin ont augmenté de 63 % par rapport au mois de mai, tandis que le nombre de propriétés nouvellement inscrites à la vente a augmenté de 49,5 % de mai à juin, a précisé l’ACI.

Par rapport à il y a un an, les ventes du mois de juin ont augmenté de 15,2 %.

Le prix moyen national réel des maisons vendues en juin était de près de 539 000 $, en hausse de 6,5 % par rapport au même mois l’an dernier.

Le secteur de l’immobilier s’est essentiellement arrêté au début de cette année, les entreprises non essentielles ayant fermé leurs portes pour ralentir la propagation de la pandémie de COVID-19.

L’ACI a indiqué que la hausse des ventes les avait ramenées à des « niveaux normaux » pour juin, ajoutant qu’elles étaient en hausse de 150 % par rapport à leur niveau d’avril.

Mais alors qu’il peut atteindre des « niveaux normaux », le marché global n’est « évidemment pas revenu à la normale encore », a souligné Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI.

« Le marché s’est redressé beaucoup plus rapidement que plusieurs ne l’auraient pensé, mais ce qui se passera plus tard cette année demeure inconnu », a affirmé M. Cathcart dans un communiqué.

« Cela dit, le suivi à fréquence élevée laisse croire que les résultats de juillet seront encore meilleurs. »

Bien que les chiffres, en un coup d’œil, semblent suggérer qu’il n’y a « rien d’anormal dans l’économie », a indiqué l’économiste en chef de la Banque de Montréal, Douglas Porter, le marché du logement doit maintenant tenter de conserver son élan.

En regardant plus loin, le marché devra équilibrer le ralentissement des niveaux d’immigration, les faibles taux d’intérêt et la pénurie de logements, a poursuivi M. Porter, ce qui devrait créer une « tension » avec « les cicatrices durables des fermetures ».

« Les ventes de maisons, les prix et les mises en chantier ont effectivement regagné tout le terrain perdu pendant la fermeture », a écrit M. Porter dans une note aux clients. « Cependant, il serait juste de dire qu’une partie de cette force surdimensionnée est simplement constituée de la demande refoulée pour les ventes perdues de la saison clé du printemps. »