(New York) Les prix du pétrole ont rebondi jeudi, après avoir dégringolé de plus de 5 % la veille, à l’issue d’une séance volatile, où le marché a oscillé entre données économiques américaines plutôt rassurantes et craintes sur le front sanitaire.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a terminé 41,05 dollars à Londres, en hausse de 1,8 % ou 74 cents par rapport à la clôture de mercredi.

À New York, le baril américain de WTI pour le même mois a gagné 1,9 % ou 71 cents,  à 38,72 dollars.

En repli pendant presque toute la séance européenne, les prix pétroliers se sont ressaisis après la publication de chiffres du département du Travail sur le nombre de demandeurs d’allocation chômage aux États-Unis.

Avec 1,48 million de nouvelles inscriptions la semaine dernière, le niveau est en baisse par rapport à la semaine précédente. Il est toutefois supérieur aux attentes des analystes qui tablaient sur 1,25 million et reste historiquement élevé.

Le marché reste malgré tout dominé par les inquiétudes sur la pandémie de COVID-19 aux États-Unis, où le rythme des contaminations s’est accéléré de manière alarmante, notamment dans le Sud.

Au Texas, plus gros producteur d’or noir du pays, le gouverneur Greg Abbott a suspendu jeudi son processus de déconfinement en cours alors que la barre des 5000 nouveaux cas a été franchie deux jours de suite et que les hospitalisations ont plus que doublé en deux semaines.  

Le seuil des dix millions de cas de COVID-19 dans le monde devrait être atteint la semaine prochaine alors que la pandémie n’a pas encore atteint son pic dans la région des Amériques, a averti mercredi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Les marchés « attendent désormais les réponses des gouvernements qui détermineront le dynamisme de la demande et auront une influence capitale sur les prix », a complété M. Tonhaugen.

Le Fonds monétaire international (FMI) est venu ajouter mercredi son sel à ce tableau déjà morose en estimant que la récession mondiale pourrait atteindre 4,9 % en 2020, bien plus que les 3 % anticipés en avril.

Et pour certains pays notamment en Europe, la contraction du Produit intérieur brut est vertigineuse : -12,5 % pour la France, -12,8 % pour l’Espagne et l’Italie.