(New York) Les prix du pétrole sont montés jeudi après une réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés pour faire le point sur la baisse historique de leur production.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a terminé à 41,51 dollars à Londres, en hausse de 2,0 % ou 80 cents par rapport à la clôture de mercredi.

À New York, le baril américain de WTI pour le mois de juillet a gagné 2,3 % ou 88 cents,  à 38,84 dollars.

Les 13 membres du cartel pétrolier et leurs 10 partenaires, dont la Russie se sont retrouvés jeudi, par webcams interposées, pour une réunion du Comité de suivi de l’accord de l’OPEP (JMMC) sur la réduction de leur production.

Ce comité est chargé d’évaluer « de près » tous les mois « les conditions du marché de l’énergie, les niveaux de production et de conformité » à l’accord en vigueur de la part de chacun des signataires et ce, jusqu’à la prochaine réunion ministérielle début décembre.

L’OPEP+ s’est engagée en avril à réduire sa production de 9,7 millions de barils par jour (mbj) en mai et juin et a reconduit cet accord pour le mois de juillet.

Dans un communiqué de presse, l’OPEP a noté que les quotas avaient été respectés à hauteur de 87 % au mois de mai.  

Le comité a « réitéré l’importance capitale que tous les pays participants atteignent 100 % de leurs objectifs et compensent tout manquement aux mois de juillet, août et septembre », indique le communiqué.

L’Irak et le Kazakhstan, qui font partie des mauvais élèves, ont déjà fourni à l’OPEP « des calendriers de compensation », précise le cartel.

Aux États-Unis aussi la production décroît, pour la onzième semaine d’affilée en s’établissant à 10,5 mbj, soit son plus bas niveau depuis mars 2018, selon un rapport hebdomadaire diffusé mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA).

Ce contrôle rigoureux de l’offre a pour effet de limiter l’excédent sur le marché et soutient les prix du brut.

Les stocks de pétrole brut aux États-Unis ont toutefois atteint un niveau record, de quoi inquiéter les producteurs sur le dynamisme de la demande outre-Atlantique.

Par ailleurs, le risque d’une deuxième vague d’infections au coronavirus, avec notamment des nouvelles peu rassurantes de Chine, pourrait limiter la consommation d’or noir et plafonner la hausse des prix.