(Washington) L’activité du secteur manufacturier aux États-Unis s’est redressée en mai, mais un peu moins qu’attendu par les analystes, après avoir plongé à cause de la pandémie, selon l’indice des directeurs d’achats de l’association ISM publié lundi.

L’indice est remonté à 43,1 %, quand les analystes tablaient sur 44 %. En avril, il avait reculé pour la première fois depuis près de onze ans, et avait plongé jusqu’à 41,5 %, son niveau le plus bas depuis avril 2009.

Le niveau reste toutefois très bas, et reste inférieur à 50 %, c’est-à-dire que l’activité reste en contraction.

« La pandémie de coronavirus a touché tous les secteurs manufacturiers pour le troisième mois consécutif », a ainsi commenté Timothy Fiore, responsable de cette enquête, cité dans le communiqué.

Seule l’industrie alimentaire, des boissons et du tabac reste en croissance. En revanche, les transports, la production de pétrole et de charbon, et la métallurgie sont en fort recul.

« Le mois de mai semble être un mois de transition, car de nombreuses entreprises et leurs fournisseurs sont retournés au travail à la fin du mois. Cependant, la demande reste incertaine, affectant les stocks, les stocks des clients, l’emploi, les importations et le carnet de commandes », a-t-il ajouté.

Les nouvelles commandes sont remontées de 4,7 points, mais restent au niveau très bas de 31,8 %. La production est en hausse de 5,7 points à 27,5 %.

L’emploi s’améliore lui aussi, de 4,6 points, à 32,1 %.

« Trois mois après le début de la perturbation de la fabrication causée par la pandémie de COVID-19, les commentaires du panel étaient prudents […] concernant les perspectives à court terme », avec un tiers des entreprises qui sont optimistes pour deux tiers plus réservées, a encore indiqué Timothy Fiore.