(Ottawa) Le directeur parlementaire du budget estime qu’un programme fédéral visant à accorder aux petites entreprises une pause dans le paiement de leur loyer pourrait coûter 520 millions au Trésor public au cours de l’exercice financier.

Le rapport déposé mercredi par le directeur parlementaire du budget (DPB), Yves Giroux, met toutefois un bémol sur son estimation. « Faute de précédents historiques ou internationaux clairs, les hypothèses retenues quant à l’admissibilité des industries et à la participation des propriétaires à ce programme reposent en grande partie sur le jugement », prévient le DPB.

Le programme offre des prêts remboursables pour couvrir la moitié des loyers mensuels d’avril, de mai et de juin, à condition que les propriétaires baissent ces loyers d’au moins 75 % au cours de la même période pour les petites entreprises admissibles.

Les propriétaires qui ont jusqu’à 10 locataires admissibles ont pu s’inscrire lundi et mardi ; tous les autres peuvent le faire pendant le reste de la semaine.

Le premier ministre Justin Trudeau a pressé à plusieurs reprises les propriétaires à adhérer à ce programme, qui fait partie du bouquet d’aide fédérale pour pallier les inconvénients économiques de la pandémie.

Les dépenses fédérales directes à ce chapitre ont maintenant dépassé au moins 151 milliards, mais le DPB a prévenu que certains programmes pourraient finir par coûter plus cher cette année que ce que les libéraux avaient prévu.

Par exemple, le DPB a estimé que la Subvention salariale d’urgence coûterait 76 milliards, et non 73 milliards comme le prévoyait le gouvernement.

Selon des données publiées par Ottawa mercredi matin, 181 883 demandes ont été approuvées pour ce programme qui couvre 75 % du salaire, jusqu’à un maximum de 847 $ par semaine, pour chaque employé admissible. Les prestations versées en vertu de ce programme atteignent maintenant 7,9 milliards.