(Washington) Le déficit commercial américain a bondi de 11,6 % en mars sous l’effet d’un plongeon record des exportations, conséquence de la pandémie du coronavirus qui a mis un coup d’arrêt à l’activité aux États-Unis, selon les données du département publiées mardi.

Le solde des échanges des biens et services s’est établi à-44,4 milliards de dollars, résultat d’exportations en repli de 9,6 % à 187,7 milliards et d’un recul nettement moins marqué des importations (-6,2 %) à 232,2 milliards.  

Ce creusement du déficit est quasiment en ligne avec les attentes des analystes qui tablaient sur-44,2 milliards de dollars.

« La baisse des exportations et des importations en mars est due en partie à l’impact de COVID-19, car de nombreuses entreprises ont fonctionné à capacité limitée ou ont complètement cessé leurs activités, tandis que la circulation de voyageurs à travers les frontières a été restreinte », indique le département du commerce dans un communiqué.

Parmi les exportations en baisse, le département du commerce note en particulier le repli des exportations de fournitures et matériaux industriels, celles du secteur automobile, de l’industrie aéronautique civile et surtout des services (-10,8 milliards, dont 7,5 milliards pour les seuls voyages, et 2,6 pour les transports).

Du côté des importations, les biens de consommation ont diminué de 4 milliards de dollars avec une baisse des importations de téléphones portables et autres articles ménagers de 2,5 milliards.

Par zone géographique, le déficit pour les seuls biens a continué de diminuer avec la Chine (-21,2 %) en mars.

En revanche, il a bondi de 69 % avec le Canada et de 34,2 % avec l’Union européenne.  

Cumulé sur le premier trimestre, le déficit commercial des biens et services diminue de 17,8 % comparé à la même période de 2019 en raison d’un net recul des échanges commerciaux avec la Chine